Le ministre algérien de l’énergie, Mohamed Arkab, a également averti que les plafonds de prix occidentaux sur le pétrole brut russe pourraient conduire à l’incertitude et à la perturbation de l’approvisionnement.
Tout en suggérant que la décision de l’OPEP+ de réduire la production de 2 millions de barils par jour à partir de novembre 2022 jusqu’à la fin de cette année a apporté la stabilité aux marchés pétroliers, M. Arkab a averti que les mesures unilatérales telles que le plafonnement des prix constituaient des distorsions susceptibles de perturber les efforts de l’OPEP+ pour équilibrer les marchés pétroliers, a rapporté l’agence Reuters.
Les commentaires de Arkab font suite à ceux du ministre saoudien de l’énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, qui a déclaré à Energy Intelligence que l’OPEP+ prévoyait de maintenir son accord de réduction de la production comme prévu jusqu’à la fin de l’année. Le dernier rapport mensuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur le marché du pétrole montre que les revenus estimés des exportations de pétrole de la Russie en février ont chuté de 2,7 milliards de dollars par rapport à janvier, pour atteindre 11,6 milliards de dollars, ce qui suggère que les sanctions et les plafonds de prix commencent à faire effet.
Le ministre de l’énergie de l’Algérie, membre de l’OPEP, a déclaré qu’il était “extrêmement attentif” à l’impact sur les marchés pétroliers des faillites bancaires aux États-Unis et en Europe, a rapporté Reuters.
Les faillites bancaires sur deux continents ont fait chuter les prix du pétrole de près de 7 % à 12 h 28 HNE mercredi, les marchés financiers étant en état d’alerte maximale par crainte que la contagion ne s’étende à d’autres marchés. Le WTI était en baisse de 6,7 % au moment de la rédaction du présent rapport, tandis que le Brent était en baisse de 6,52 %.
Les fortes pertes subies par le pétrole se prolongent à la suite d’une liquidation de Credit Suisse, qui a perdu près de 25 % de la valeur de ses actions mercredi. Le plongeon du cours de l’action a été déclenché après que la Saudi National Bank, le plus grand bailleur de fonds du Credit Suisse, a déclaré qu’elle ne prêterait plus à la banque en raison de contraintes réglementaires. La note du prêteur faisait suite au rapport annuel du Crédit Suisse, qui faisait état de “faiblesses matérielles” dans les contrôles des rapports financiers et les sorties de fonds des clients.
En début de semaine, la faillite de deux banques régionales, la Silicon Valley Bank (SVB) et la Signature Bank, a fait chuter les prix du pétrole et suscité des craintes de contagion.
Par Charles Kennedy pour Oilprice.com