Rabat – Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), a souligné l’importance du gazoduc Nigeria-Maroc et sa contribution potentielle à l’émergence d’une zone nord-ouest africaine intégrée.
Intervenant lors d’un panel dans le cadre de la deuxième conférence des pays membres du Bassin sédimentaire, baptisée “MSGBC Oil, Gas & Power”, jeudi à Dakar, Benkhadra a souligné que le gazoduc Maroc-Nigeria est un “projet structurant aux objectifs multiples”.
Pour le chef de l’ONHYM, le gazoduc contribuera non seulement à l’émergence d’une zone intégrée nord-ouest africaine mais permettra également d’accroître l’accès à l’énergie dont l’Afrique de l’Ouest a tant besoin.
Le gazoduc vise également à créer un marché de l’électricité compétitif et à contribuer au développement industriel et économique des secteurs nationaux, notamment l’agriculture, l’industrie et les mines.
Benkhadra a rappelé que le projet traversera 13 pays le long de la côte atlantique, avec l’ambition de bénéficier à 340 millions d’habitants.
S’exprimant sur les atouts de l’Afrique, l’expert de l’ONHYM a souligné que le continent dispose de ressources disponibles diversifiées pour se transformer en un modèle de développement durable.
“Ce continent dispose d’un immense potentiel en énergies renouvelables et en gaz qui reste inexploité”, a déclaré Benkhadra, soulignant la nécessité d’investir à grande échelle dans le secteur énergétique régional pour générer un développement social et économique.
“Le total des financements climatiques est estimé entre 4,76 et 4,84 milliards de dollars sur la période 2022-2025, soit un flux annuel de 163,4 à 173 milliards de dollars”, a-t-elle soutenu.
Le Maroc accueillera 1 672 kilomètres du projet de gazoduc Nigeria-Maroc, long de 4 000 kilomètres.