Rabat – Malgré la situation internationale instable, la croissance développement économique devrait atteindre 4,5% en 2023, contre 1,5% cette année.
Lors de la présentation du budget pour cette année et la période 2023-2025, Nadia Fettah, ministre de l’économie et des finances, a pris le temps d’expliquer ces prévisions à la commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants, le 28 juillet à Rabat.
Elle a souligné que cette prévision de croissance économique prometteuse est basée sur diverses hypothèses positives. Il s’agit notamment d’une récolte de céréales de 75 millions de quintaux en 2023, d’une baisse des prix du gaz butane à 700 dollars la tonne, d’une baisse des prix du pétrole à 93 dollars le baril et, par conséquent, d’un rétablissement du taux d’inflation à 2%.
Le ministre a toutefois prévenu que si les chances d’une reprise économique mondiale en 2023 s’aggravaient, notamment dans l’Union européenne, ces projections étaient susceptibles d’être revues à la baisse.
Parmi les raisons qui pourraient entraver la reprise économique figurent les conséquences de la guerre en Ukraine et ses implications sur les prix des matières premières et les réseaux mondiaux de production et d’approvisionnement, ainsi que le resserrement des mesures monétaires visant à juguler les pressions inflationnistes
Entre-temps, le ministère vise à réduire le déficit budgétaire à 4,5 % du PIB annuel en 2023 et à 3,5 % en 2025, a ajouté le ministre marocain de l’économie, prévoyant que la réalisation de ces objectifs nécessitera une série de réformes et d’actions qui exigeront la mobilisation de ressources supplémentaires.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) prévoit de même que la croissance du PIB du Maroc serait de 1,2 % en 2022 avant d’atteindre 3 % l’année suivante.
À mesure que l’agriculture se redresse et que les taux de croissance reviennent aux niveaux d’avant la pandémie, l’économie marocaine devrait bien rebondir l’année prochaine, selon le rapport de la BERD.
Selon la banque centrale du Maroc, Bank Al-Maghrib (BAM), la valeur agricole devrait augmenter de 17 %, soit une croissance de 4,6 % en 2023, en supposant une récolte moyenne de 75 millions de quintaux.