Casablanca – Les prix à la consommation au Maroc ont augmenté de 6,3% en glissement annuel au deuxième trimestre 2022, un rythme bien supérieur à la barre des 2%, a indiqué le Haut Commissariat au Plan (HCP).
Cette accélération résulte d’une hausse de 9,5% des prix des produits alimentaires et de 4,1% des coûts non alimentaires, selon la note de conjoncture du HCP pour le deuxième trimestre 2022 et l’évaluation pour le troisième trimestre.
La hausse des coûts alimentaires est principalement due à la croissance continue du prix des produits non frais, qui a contribué à hauteur de 3,3 points à l’évolution des prix, note le HCP.
Selon le rapport, l’augmentation des coûts des céréales et des huiles végétales, ainsi que de la viande de poulet et du lait et des produits laitiers, est due à la hausse mondiale des prix des matières premières agricoles et à l’augmentation des prix des aliments composés pour animaux et du bétail.
Le rapport indique également que les prix des produits frais se sont redressés au deuxième trimestre 2022, contribuant pour 0,4 point de pourcentage à la suite de la hausse plus prononcée des prix des légumes frais.
En ce qui concerne les produits non alimentaires, les tensions sur les prix ont surtout touché les carburants (+1,4 point) et, dans une moindre mesure, les produits manufacturés (+0,7 point).
Malgré la hausse des forfaits touristiques, les coûts des services ont connu une augmentation moins persistante par rapport à la même période de l’année précédente (+1,4 % au lieu de +1,8 % en 2021).
L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix imposés par le gouvernement et les articles dont les prix sont imprévisibles, aurait sensiblement augmenté pour atteindre +5% au deuxième trimestre 2002. Selon le HCP, cette augmentation est due à l’évolution extrêmement dynamique de ses composantes, notamment l’alimentation et l’industrie manufacturière, en raison de l’augmentation des coûts de production.
Malgré une hausse importante des prix à la consommation et une baisse des revenus ruraux, le HCP prévoit que la consommation finale restera modérée dans tout le Maroc tout au long de l’année 2022.