La décision du tribunal intervient une semaine après que la Commission électorale libyenne a disqualifié Saif al-Islam Kadhafi et 24 autres candidats au poste de président.
Saif al-Islam Kadhafi, fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, apparaît devant des partisans et des journalistes dans l’appartement de son père dans la capitale libyenne, Tripoli, aux premières heures du 23 août 2011.
Un tribunal libyen a statué jeudi que le fils du défunt dictateur Mouammar Kadhafi peut se présenter aux prochaines élections présidentielles dans ce pays déchiré par la guerre.
Jeudi, la Cour d’appel de Sebha a renommé Saif al-Islam Kadhafi, a déclaré un membre de l’équipe juridique de Kadhafi.
La semaine dernière, la Commission électorale a disqualifié Kadhafi et 24 autres candidats pour les élections du 24 décembre, en invoquant une disposition de la loi électorale libyenne, qui stipule que “les candidats ne doivent pas avoir été condamnés pour un crime d’honneur.”
Kadhafi est recherché par la Cour pénale internationale pour les crimes contre l’humanité qu’il est accusé d’avoir commis pendant la révolution de 2011. Il a nié tout acte répréhensible.
Un tribunal de Tripoli l’a condamné à mort par contumace en 2015 pour le meurtre de civils pendant le soulèvement soutenu par l’OTAN qui a renversé le père de Kadhafi en 2011. La milice libyenne qui le détenait depuis six ans dans la région montagneuse de Zintan l’a libéré deux ans plus tard.
Depuis lors, Kadhafi s’est tenu à l’écart de la vie publique, mais en mai, il a déclaré au New York Times qu’il était un homme libre et qu’il préparait son retour à la vie politique. Il s’est présenté le mois dernier dans la ville de Sebha, dans le sud-ouest du pays, pour présenter ses papiers en vue des élections présidentielles.
Près de 100 Libyens se sont inscrits comme candidats aux élections présidentielles soutenues par l’ONU. Parmi eux figurent l’ancien ministre de l’intérieur libyen, Fathi Bashagha, le président du Parlement de l’est du pays, Aguila Saleh, et l’ancien premier ministre Ali Zeidan. Le commandant dissident Khalifa Haftar, dont l’Armée nationale libyenne a combattu le gouvernement basé à Tripoli avant qu’un cessez-le-feu facilité par l’ONU ne mette fin au conflit, est également dans le coup.
Il reste à voir si les élections libyennes se dérouleront comme prévu.