Les médias officiels ont rapporté que le nouvel envoyé de l’ONU pour le Sahara Occidental a rencontré dimanche dernier le leader du Front Polisario pro-indépendance en Algérie voisine, dans le cadre de sa première tournée régionale officielle.
L’agence de presse officielle APS a déclaré que Staffan de Mistura, l’ancien envoyé de l’ONU en Syrie, a rencontré Ibrahim Ghali du Polisario dans un camp de réfugiés sahraouis à l’extérieur de la ville désertique de Tindouf.
Le chef du Polisario a déclaré à l’envoyé que son organisation recherchait une “solution juste et équitable” qui garantisse au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination et à la pleine indépendance nationale.
Le Front Polisario, qui a pris les armes dans les années 1970 pour obtenir le contrôle du Sahara occidental, réclame un référendum sur l’indépendance sur la base d’un accord de 1991 prévoyant un cessez-le-feu.
Le Maroc considère l’ancienne colonie espagnole, qui a accès aux ressources lucratives de phosphate et de pêche dans l’océan Atlantique, comme un territoire souverain.
Il a offert une autonomie limitée mais a rejeté les appels à l’indépendance.
L’Algérie voisine soutient le Front Polisario.
Les derniers pourparlers sous l’égide de l’ONU, présidés par le prédécesseur de de Mistura, Horst Koehler, se sont tenus en Suisse en 2019, sous la forme d’une table ronde à laquelle participaient le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie.
Depuis lors, l’Algérie a refusé de participer à d’autres tables rondes.
De Mistura a rencontré le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, jeudi à Rabat.
Les responsables marocains ont renouvelé “l’engagement du Royaume à reprendre le processus politique qui se déroule sous les auspices exclusifs des Nations unies pour parvenir à une solution politique” sur la base d’un plan d’autonomie marocain.
Le Polisario a déclaré fin 2020 que le cessez-le-feu en vigueur depuis des décennies était nul et non avenu, après que les forces marocaines sont entrées dans le no man’s land pour briser le blocus dans le désert d’une autoroute reliant le territoire contrôlé par le Maroc à la Mauritanie.