Serait-il approprié pour les Libyens de s’inquiéter d’un secteur touristique en déclin alors qu’ils ont des problèmes plus urgents à régler ? Cela semble être beaucoup de luxe dans un pays qui s’efforce de surmonter un conflit armé et l’instabilité.
Cependant, le tourisme, lorsqu’il est traduit en chiffres, signifie des flux financiers externes, ce qui est l’un des principaux facteurs de promotion de la croissance économique, or, une économie forte signifie un pays fort.
Nombreux sont ceux qui pensent qu’un pays comme la Libye, avec ses propres paysages et son écosystème, pourra, s’il est utilisé correctement, assurer une vie décente à ses habitants, loin du pétrole.
Lorsqu’on évoque la Libye, la plupart des gens pensent au désert du Sahara, qui offre le summum du voyage d’aventure, en particulier pour les touristes occidentaux qui cherchent désespérément à changer de la vie urbaine. Pourtant, ce pays d’Afrique du Nord a beaucoup à offrir.
Il englobe des zones côtières, des montagnes, des pâturages luxuriants, des forêts, des sites historiques et religieux, des traditions et une culture, ainsi que des sites mystérieux qui ont laissé les historiens perplexes pendant des siècles, comme la grotte Jain de Ghat et Wau Namus.
La diversité des paysages de la Libye s’accorde avec la variété des climats pour satisfaire presque tous les goûts. S’étendant au nord du pays, on trouve d’innombrables plages magnifiques et un climat méditerranéen.
Sa situation géographique en fait l’une des attractions touristiques les plus importantes de la région, car elle est située sur la rive sud de la mer Méditerranée, et les pays européens sont confrontés à une source dominante de touristes en Afrique… Quel est donc le problème de l’industrie du tourisme en Libye ?
Adel Aoun, expert en opérations touristiques et ancien directeur des villages touristiques de Ras Al Hilal et de Sousse, affirme que le manque de services d’hébergement est en tête de la longue liste d’obstacles.
Le nombre de lits d’hôtel ne dépasse pas le millier dans toutes les régions de Libye, et il n’y a pas de tourisme doux ou ce qu’on appelle le voyage d’aventure, car la plupart des touristes qui arrivent sont des chercheurs ou des archéologues. Les voyages touristiques ne se limitent pas à la visite d’un site archéologique ; ils nécessitent un support de luxe, comme des stations balnéaires, des parcs, des cafés et des marchés, selon l’analyste des affaires maghrébines, M. Hammam Moussaoui.