Selon des rapports, L3Harris Technologies discute de la vente éventuelle du logiciel espion israélien Pegasus de NSO Group.
Selon le Washington Post, la société de défense américaine L3Harris Technologies est en pourparlers pour acheter le potentiel cyberespion israélien Pegasus de NSO Group.
L3Harris a nié reconnaître l’existence d’un contrat d’achat du logiciel malveillant Pegasus.
Selon les personnes au fait des discussions, il reste un certain nombre de détails à régler, notamment le prix et la localisation du logiciel malveillant.
Un responsable de la Maison Blanche a déclaré au Washington Post, qui a rapporté la nouvelle conjointement avec The Guardian et Haaretz, que l’administration Biden s’inquiète de cet achat potentiel en raison des risques de sécurité encourus par le gouvernement.
Si l’accord est approuvé, le gouvernement américain procédera à un examen approfondi pour évaluer le préjudice qu’il pourrait causer aux États-Unis, selon l’article.
Le groupe NSO a été mêlé à une vague apparemment sans fin de controverses très médiatisées. Des révélations ont révélé qu’il avait vendu le puissant logiciel espion Pegasus à des régimes autoritaires et que ses produits avaient été utilisés pour espionner des journalistes, des activistes, des politiciens et même des dirigeants mondiaux potentiels, ainsi que des accusations selon lesquelles il aurait joué un rôle dans le meurtre de Jamal Khashoggi. Au cœur de la critique internationale.
Toutefois, ce ne sont pas seulement les litiges et les désaccords qui génèrent des problèmes pour NSO. Depuis que le fournisseur de logiciels malveillants a été essentiellement mis sur liste noire par le gouvernement américain l’automne dernier, il est confronté à des difficultés financières croissantes.
Selon un responsable américain, le Conseil national de sécurité des États-Unis envisage d’interdire l’achat ou l’utilisation par le gouvernement américain de logiciels espions commerciaux étrangers susceptibles de présenter un risque pour la sécurité des États-Unis ou ayant été utilisés illégalement à l’étranger.
Les Émirats arabes unis auraient utilisé le logiciel espion israélien Pegasus pour pénétrer le réseau du bureau du Premier ministre britannique en 2020 et 2021, selon la société canadienne de cybersécurité Citizen Lab. Plusieurs réseaux officiels du Royaume-Uni ont été piratés avec le logiciel malveillant Pegasus, le 10 Downing Street et le ministère britannique des Affaires étrangères étant les principales cibles.
En janvier, une enquête de presse publiée par Calcalist a révélé l’implication de la société israélienne dans la mise sur écoute d’Israéliens à l’aide du logiciel espion de NSO, sans en avoir reçu l’ordre.
Le rapport indiquait que, dans le cadre de ce programme d’espionnage, la police ciblait les maires et les organisateurs de manifestations contre l’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, connues sous le nom de manifestations “Bannière noire”.