Une transition de cinq ans au Mali ne saurait avoir l’assentiment des dirigeants de la CEDEAO. C’est ce qu’a encore martelé, ce mardi, le médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, Goodluck Jonathan.
Au lendemain de l’adoption de la nouvelle Charte de transition qui entretient le flou sur la date des élections au Mali, l’émissaire de la CEDEAO, Goodluck Jonathan a profité d’un atelier tenu par l’organisation régionale à Lagos sur la « diplomatie préventive » et la « prévention des conflits » en Afrique de l’Ouest pour opiner une nouvelle fois sur la situation malienne. Il a notamment souhaité que le régime d’Assimi Goïta renonce aux cinq ans de transition.
« Je ne peux pas dire avec autorité parce que je ne suis pas le Président… mais parce que je suis le médiateur, nous pensons que cinq ans, c’est trop long pour un gouvernement de transition », a laissé entendre l’ancien Président nigérian, avant d’enchaîner : « Je pense que la CEDEAO pourrait ne pas l’accepter… Nous allons poursuivre les négociations avec eux et faire en sorte qu’ils réduisent cette durée ». Dans le cadre de ces négociations, Goodluck Jonathan est d’ailleurs attendu au Mali jeudi prochain.
Lundi dernier, le Conseil national de transition (CNT), faisant office d’organe législatif, a adopté à l’unanimité une nouvelle Charte en lieu et place de celle du 1er octobre 2020. La nouvelle charte indique que la durée de la transition sera conforme aux aspirations du peuple traduites à l’occasion des consultations nationales en décembre dernier. Une façon de valider la proposition d’une transition qui pourrait durer cinq ans ? C’est ce que semble dire la Charte à mots couverts.
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