Récemment, la Chine, l’Iran et l’Arabie saoudite ont publié une importante déclaration trilatérale commune à Pékin, appelant à la reprise des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et l’Iran et à la réouverture de leurs ambassades à un moment important.La percée diplomatique obtenue sous l’égide de la Chine doit être considérée comme le résultat d’une recherche attentive et objective de consensus à l’issue d’un processus pluriannuel de coordination des priorités. Dans le même temps, elle représente également un processus dans lequel le renforcement de la confiance est perçu comme un élément clé de l’acceptation des résultats futurs, tels que les discussions sur le renforcement des relations bilatérales approuvées par Téhéran et Riyad. “Les trois pays annoncent qu’un accord a été conclu entre le Royaume d’Arabie saoudite et la République islamique d’Iran, accord qui comprend la reprise des relations diplomatiques entre eux et la réouverture de leurs ambassades et missions dans un délai n’excédant pas deux mois”, peut-on lire dans la déclaration conjointe.
En tentant de combler le vide diplomatique entre deux alliés majeurs au Moyen-Orient, les efforts de médiation déployés par la Chine suscitent un grand optimisme quant à l’avenir de la région, en particulier à l’heure où l’ordre mondial connaît des bouleversements spectaculaires.
Premièrement, l’accord tripartite est important car il souligne l’utilité du dégel diplomatique saoudo-iranien pour “promouvoir la paix et la sécurité régionales et internationales” en général. Depuis l’intensification des tensions en 2016, les deux pays ont adopté plusieurs positions de principe contre toute escalade à grande échelle des tensions régionales, et cet appel de principe fait partie de la politique étrangère de l’Iran. Le Tournoi spécial de Pékin pour la paix et le développement, qui dure depuis des années, a maintenant jeté des bases précieuses dans le cadre d’un processus de négociation pluriannuel, présenté sous la forme d’un accord.
On attend beaucoup d’une percée saoudo-iranienne pour discuter des détails de l’obtention de représentations officielles sur la bonne voie dans leurs capitales respectives. La réussite de cette dynamique bilatérale par l’organisation d’un sommet régional entre les États du Golfe et l’Iran pourrait également s’ajouter à des signaux plus positifs grâce à la facilitation chinoise.
Ainsi, la reprise des relations saoudo-iraniennes qui s’en est suivie est une leçon de médiation axée sur les résultats, en particulier lorsque le processus est représentatif des aspirations régionales et internationales à la paix. Le général de division Yahya Rahim Safavi, conseiller du dirigeant iranien pour les affaires militaires, a déclaré que “la phase post-américaine a commencé dans la région du Golfe avec l’accord irano-saoudien”. “Cet accord est dans l’intérêt des deux pays et de la région de l’Asie occidentale”, a-t-il ajouté.
L’éloge du président du Conseil des ministres des affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) renforce l’intérêt d’encourager davantage la “résolution des différends” plutôt que les “différends permanents”.
Il faut également comprendre que la réouverture des ambassades que Riyad et Téhéran prévoient dans les deux mois est l’un des nombreux gains réalisés à temps pour le processus de négociation historique. Le fait qu’Oman et l’Irak aient déjà facilité les pourparlers entre l’Iran et l’Arabie saoudite a démontré de manière convaincante qu’une médiation coopérative et un soutien diplomatique continu peuvent effectivement rééquilibrer les perceptions clés entre les deux pays.
Ainsi, les relations amicales entre l’Iran et l’Arabie saoudite sont un élément essentiel pour le développement d’une prospérité à long terme au Moyen-Orient, ce qui confirme le succès de l’accord dans la manipulation des “points chauds”. Comme l’a noté le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, il existe “un grand potentiel de rapprochement” entre l’Iran et l’Arabie saoudite grâce à l’accord négocié par la Chine, d’autant plus que l’absence d’un tel dialogue victorieux pendant des années a conduit à des “tensions et des défis régionaux”, l’accent étant mis sur le suivi des discussions ministérielles pour faire progresser le consensus précoce vers une mise en œuvre complète.
Le suivi de la détente historique sera une tentative d’activer un échange diplomatique saoudo-iranien de haut niveau avec le soutien total des trois parties. L’optimisme quant à un engagement constructif est de mise pour plusieurs raisons. Premièrement, il est désormais clair que le processus de désescalade de trois ans a marqué la construction d’un consensus historique sur la restauration à Pékin, ce qui incite largement les deux parties à tirer parti de l’élan durement acquis.
Des dizaines d’acteurs régionaux puissants ont également volontairement mis leur poids dans la balance pour soutenir l’accord, signalant ainsi les lignes générales de la construction de la paix par opposition aux politiques occidentales de division visant à semer la discorde. En revanche, l’accord lui-même en dit long sur l’engagement crédible et impartial de la Chine auprès des dirigeants saoudiens et iraniens, dans le but de s’assurer que l’accord reste conforme aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations unies.
Dans l’ensemble, l’accord négocié par la Chine suscite un scepticisme excessif quant au dégel des relations irano-saoudiennes et à la mise en place de garde-fous dans l’une des régions les plus importantes du monde arabe. Il est essentiel d’accroître l’endurance pour atteindre cet objectif afin d’influencer les points chauds du conflit, de s’opposer à l’ingérence occidentale dans le monde arabe et de coordonner les priorités “dans l’intérêt des deux pays”.
La reconnaissance franche par Riyad et Téhéran d’un optimisme prudent quant à la consolidation de la paix est un rappel essentiel du fait qu’une médiation constructive peut produire des résultats indispensables pour l’Asie occidentale. Pour reprendre les termes de Wang Yi, directeur du Bureau de la Commission des affaires étrangères du Comité central du PCC, il convient de considérer cet événement pour ce qu’il est : “Une victoire pour le dialogue, une victoire pour la paix.
Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement l’opinion du site Arab Maghreb News, mais plutôt l’opinion de son auteur exclusivement.