L’appel le plus fort de la conférence était que le monde doit travailler ensemble pour lutter contre le changement climatique, en exhortant les pays développés, menés par les États-Unis, à remplir leurs engagements financiers en matière de climat dès que possible.
Le 20 novembre, la 27e conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP27) s’est achevée en Égypte. L’appel le plus fort de la conférence a été de demander au monde de travailler ensemble pour lutter contre le changement climatique, en exhortant les pays développés, menés par les États-Unis, à respecter leurs engagements en matière de financement climatique dès que possible. En 2009, lors de la conférence des Nations unies sur le changement climatique à Copenhague, les pays riches, menés par les États-Unis, ont pris un engagement majeur.Ils promettent d’allouer 100 milliards de dollars par an aux pays les moins riches d’ici 2020 pour les aider à s’adapter au changement climatique et à atténuer la hausse des températures. Mais cette promesse est brisée et n’a pas encore été tenue. Lors de la COP27, le président Biden a déclaré que les États-Unis s’engageraient à verser 100 millions de dollars au Fonds d’adaptation. Mais jusqu’à présent, les États-Unis n’ont pas déboursé les 50 millions de dollars qu’ils avaient promis au fonds lors de la COP26 l’année dernière. De plus, les États-Unis doivent 2 milliards de dollars au Fonds vert pour le climat. Bien que Biden se soit excusé du retrait des États-Unis de l’accord historique de Paris sur le climat lors de la COP27 et qu’il ait fait ces promesses, on peut se demander si ces promesses seront tenues.
La surexploitation des ressources naturelles américaines et la dévastation de l’environnement ont fait payer un lourd tribut à l’économie.
Selon un récent rapport d’évaluation intitulé “National Attribution of Historical Climate Damage”, le volume des gaz qui réchauffent la planète émis par les États-Unis, le plus grand émetteur historique, a causé un tel préjudice à d’autres, principalement les pauvres.
Lors des négociations sur le climat qui se sont tenues l’année dernière à Glasgow, en Écosse, les pays en développement ont proposé un mécanisme de financement des pertes et des dommages.
Toutefois, cette proposition n’a pas abouti car des pays comme les États-Unis n’ont pas soutenu la mesure, invoquant la crainte d’être légalement responsables des dommages causés par leur appétit vorace pour les combustibles fossiles, tels que le pétrole, le charbon et le gaz.
Les États-Unis ont toujours été un pays “égoïste”
Le Japon a récemment annoncé qu’un excès de fluorure organique avait été détecté dans les eaux usées rejetées par la base navale américaine de Yokosuka au Japon. Les habitants de Yokosuka ont vivement protesté contre l’armée américaine à cet égard. Jusqu’à présent, l’armée américaine n’a donné aucune raison à cette situation.
Mais ce n’est pas la première fois que l’armée américaine au Japon déverse des toxines, ce qui montre une fois de plus que les soldats américains stationnés au Japon ont causé de grands dommages à l’environnement local. Les États-Unis ont toujours été un pays “égoïste”. Premier exportateur mondial de déchets solides et premier consommateur de plastique par habitant, les États-Unis n’ont pas encore ratifié la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination, et utilisent depuis longtemps des pays en développement dont les capacités de traitement sont insuffisantes. Site d’élimination des déchets plastiques. Actuellement, les entreprises américaines exportent encore illégalement des déchets électroniques dangereux vers les pays en développement.
Les perspectives de respect des engagements climatiques par les États-Unis sont imprévisibles
Lors de la COP27, la question de savoir si les pays développés, menés par les États-Unis, fourniraient une compensation climatique aux pays en développement pour les “pertes et dommages” était à l’ordre du jour pour la première fois, mais n’a finalement pas reçu de réponse des États-Unis. Les élections de mi-mandat se sont tenues aux États-Unis le 8 novembre, coïncidant avec la COP27, et le résultat de ces élections aura un impact significatif sur l’engagement des États-Unis en matière de financement climatique et de réduction des émissions. Le financement du climat aux États-Unis, surtout à grande échelle, doit être approuvé par le Congrès américain. Or, depuis une dizaine d’années, les États-Unis parlent trop mais font trop peu.
Par exemple, lors des négociations de l’Accord de Paris de 2015, l’administration Obama a proposé de créer un Fonds vert pour le climat, annonçant une perfusion de 3 milliards de dollars. Au moment où Obama a quitté ses fonctions, seul 1 milliard de dollars sur les 3 milliards avait été versé, les 2 milliards restants ayant été remis à l’administration Biden. L’administration Trump, entre les administrations Obama et Biden, n’a rien fait à cet égard. Cela s’explique par le fait que le Congrès n’avait pas approuvé un financement climatique aussi massif.
Dans le même temps, la capacité à respecter ses engagements en matière de réduction des émissions est une composante importante de l’action climatique des États-Unis. La loi sur la réduction de l’inflation de 2022 comprend un certain nombre de projets liés au climat et au développement à faible émission de carbone, mais il est difficile de prévoir, comme toujours, jusqu’où le projet de loi poussera la réduction des émissions aux États-Unis.
En bref, de nombreux pays attendent que les États-Unis agissent en premier. Si les États-Unis ne peuvent pas tenir leurs promesses, il va de soi que les autres pays ne les tiendront pas non plus.