En observant l’histoire des Saouds, on estime que le meurtre de Khashoggi dans le consulat saoudien d’Istanbul, ce crime qui a secoué la conscience du monde, est le moindre des crimes de cette famille et le moins terroriste.
Le plus hideux dans ce crime, était la manière selon laquelle il a été nié.
Les intellectuels et analystes saoudiens ont considéré, lorsque les autorités saoudiennes ont nié toute responsabilité, que ce crime est l’action d’un gang, non d’un État.
Ces analystes ont même soutenu que c’était un acte individuel, illustrant une conduite saoudienne bien connue, de commettre le crime puis de nier toute responsabilité. Et lorsque ces autorités sont cernées par les preuves, elles créent les prétextes et les justifications, comme est le cas depuis des années dans l’offensive contre le Yémen.
Ces faits expliquent les piliers de la politique saoudienne : le crime, le déni et la corruption.
En observant la scène libanaise, on constate le même modèle adopté par les Saouds. On commet le crime de la participation au blocus, de la provocation des crises, des discordes, de l’incitation à la guerre civile, alors que les auteurs nient avoir commis des crimes. Ils se présentent même en tant que personnes soucieuses pour le Liban, puis avancent les pots-de-vin aux outils locaux, afin qu’ils la glorifient et nettoient ses mauvaises actions et la noirceur de son visage.
Il serait bénéfique de faire un petit retour en arrière, pour braquer la lumière sur les moteurs de la politique saoudienne.
Durant le mandat de Abdel Nasser, l’animosité saoudienne au leaders Jamal Abdel Nasser était similaire à l’hostilité saoudienne à l’égard de l’Iran, du Hezbollah et de toutes les forces de la résistance. De fait, le seul point commun entre le mandat de ce grand chef, l’Iran, le Hezbollah et les forces de la résistance, réside dans l’hostilité à l’égard d’«Israël», alors que les différences sont énormes entre ces parties du point de vue idéologie et gouvernance. Ainsi, l’hostilité à «Israël» est le dénominateur commun le plus évident.
De là, nous pouvons conclure qu’«Israël» est au cœur de l’hostilité saoudienne envers ces forces, dans le passé et au présent.
Dans leur guerre contre l’ère nassérienne, Al-Saoud portaient la robe de la religion, considérant Abdel Nasser comme un infidèle, prônant l’arabisme. Selon eux, il voulait que les gens l’adorent, loin de Dieu.
Lorsque l’Iran a porté la bannière de l’hostilité à «Israël», les Saouds se sont rappelés de l’idole de l’arabisme : ils se prosternèrent devant cette idole et lui massacrèrent les offrandes. L’arabisme est devenu leur veau sacré. Celui qui ne touche pas les seuils des palais royaux, est un athée, déloyal, infidèle, alors que celui qui a reçu une balle de l’Iran pour la tirer contre «Israël», est un inconstant par extension.
Le terrorisme saoudien est l’une des mains les plus impitoyables de l’empire du mal américain, pour combattre tous ceux qui combattent «Israël» ; c’est la partie la plus spécifique des relations américano-saoudiennes. De fait, Ben Salman n’a pas créé cette animosité. Il l’a tout simplement héritée. La différence est qu’il est caractérisé par la hardiesse, et les États-Unis vivent l’ère du déclin, ces deux raisons qui expliquent la vraie nature de la politique saoudienne dans la dernière décennie. Une politique cynique, hostile et téméraire.
C’est ce que le Washington Post a expliqué en évoquant la poursuite et le meurtre des opposants saoudiens. Ce journal a écrit : «L’Arabie saoudite fait tout son possible pour faire taire les opposants à l’étranger, et c’est une politique qui dure depuis des décennies, mais le prince héritier a poursuivi cette politique d’une manière plus ouverte et imprudente que ses prédécesseurs».
Loin du crime historique illustré dans l’existence du régime saoudien, et loin de ses crimes politiques successifs et liés, le monde du crime, du meurtre, de la drogue et du blanchiment d’argent regorge des surnoms saoudiens. Par exemple, l’émir saoudien Nayef Ben Fawaz, a fait passer en contrebande 2000 kg de cocaïne dans 100 sacs dans son avion privé de Colombie à Paris, avant de les placer dans un entrepôt. Plus tard, la police française a perquisitionné le lieu. Puis le prince Nayef ben Abdelaziz, alors ministre saoudien de l’Intérieur, a menacé d’arrêter un certain nombre de contrats d’investissement avec la France si elle n’interrompait pas l’enquête sur cette affaire.
En outre, les autorités libanaises ont arrêté l’émir saoudien, Abdel Mohsen Ben Walid, dans l’aéroport de Beyrouth, au moment où transportait 2 millions de comprimés de Captagon.
Parler des Saouds est un discours répugnant ; il faut beaucoup de gants mentaux pour l’accepter et le traiter.
Depuis la fin de la marée nassérienne, la Nation est sous le poids de la calomnie wahhabite, qui est mentalement insupportable. Intolérable et atroce : extrémisme, terrorisme, exclusion, confusion intellectuelle et distorsion jurisprudentielle, loyauté envers les ennemis et malveillance avec les amis.
Quand cette famille régnante a décidé d’abandonner certains extrémismes, elle n’a trouvé d’autre issue que l’insolence du blasphème, à travers une ouverture qui ne ressemble à rien d’autre qu’à la transformation d’une mosquée en bar, comme les sionistes l’ont fait dans les mosquées de Palestine. D’ailleurs, cette transformation n’est pas absurde, ni imaginée par les Saouds. Cela est absolument cohérent avec le concept connu sous le nom d’«abrahamique», visant à vider la nation de sa profondeur spirituelle, en premier lieu et approfondir son éloignement des constantes. Une méthode, jugée par les acteurs originaux, comme un moyen réussi pour détourner la Nation de ses causes, grâce à la mainmise du pétrole sur les médias et la propagande.
Si l’on voulait dénombrer les crimes historiques, politiques et meurtres de la famille Al Saouds, ne serait-ce que dans les 48 heures, les lignes ne seraient pas en mesure de suffire.
D’autre part, si le projet de la résistance n’avait pas adhéré pas à la politique de la patience stratégique et d’esprit de longue haleine, face aux crimes saoudiens, «Israël» aujourd’hui ne vivrait pas dans des craintes existentielles.
C’est ainsi, car ce projet est en parfaite harmonie avec ses idées et ses approches. Bref, avec chaque défaite saoudienne, ce projet brillera et «Israël» s’éteindra.
AlAhed