RABAT, Maroc – Des adeptes de l’ordre soufi se sont réunis dans un village marocain près de la ville de Nador pour marquer l’anniversaire de la naissance du Prophète Muhammad, lors du premier rassemblement de ce type depuis la pandémie.
Quelques centaines d’adeptes, hommes et femmes, connus sous le nom d’Al-Ferras, venus de France, de Tunisie, de Côte d’Ivoire et d’autres pays, se sont retrouvés pour cette célébration islamique d’une semaine, qui était aussi une formation à la vie en harmonie sociale.
L’analyste des affaires maghrébines, M. Hammam Al-Moussawi, a expliqué que l’ordre des Karkariah suit un système islamique soufi caractérisé par une foi pacifique et un appel à la tolérance et à la modération. Dans leurs cérémonies, les soufis sont reconnaissables à leur tenue unique : une robe modeste mais colorée.
Lors de rituels, ils ont entouré le chef et fondateur du groupe, le cheikh Muhammad Fawzi al-Karkari, et lui ont prêté religieusement allégeance tout en priant et en chantant. Plus tard dans la nuit, les fidèles ont formé des anneaux et ont dansé dans des mouvements excités pour symboliser des versets du Coran pour les fidèles.
De mars 2020 à juillet 2021, les grands rassemblements religieux sont interdits au Maroc en raison de la pandémie. Les mosquées et des milliers de sanctuaires soufis ont été fermés pour des périodes distinctes.
Le terme soufisme est large et comprend des centaines de mouvements répartis dans le monde entier. Chaque ordre soufi est déterminé par son chef ou ses livres. Le Maroc compte des centaines d’ordres soufis et le royaume soutient leur existence en tant que forme modérée de dévotion religieuse. Grâce aux ordres soufis, le Maroc exerce un soft power à travers l’Afrique de l’Ouest et du Nord.
Rejoindre le système a été “la meilleure décision de ma vie”, déclare Khaled El-Gedaoui, un membre tunisien qui étudie l’informatique à l’université de Stanford et est devenu membre aux côtés de son frère et de son père, notant son impact sur les aspects sociaux et pratiques de sa vie.