Le lundi 13 décembre 2021, le ministère allemand des affaires étrangères a publié une déclaration confirmant que le plan d’autonomie marocain était une “contribution importante” à la fin du conflit du Sahara.
Le ministère a déclaré que “l’Allemagne soutient l’envoyé spécial des Nations Unies pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura, dans ses efforts pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, sur la base de la résolution n° 2602 du Conseil de sécurité”, ajoutant que “le Maroc a apporté une contribution importante à un tel accord en 2007 avec le plan d’autonomie”.
La déclaration intitulée : “Allemagne et Maroc : relations bilatérales” a confirmé que la position de l’Allemagne à cet égard est restée “inchangée” depuis des décennies.
Dans ce qui semble être une tentative allemande de tourner la page et de passer outre la longue période de tensions entre les deux pays, le gouvernement allemand salue le rôle de médiation et de stabilisation que le Maroc a joué au fil des ans dans les conflits régionaux, au premier rang desquels figure le conflit libyen. Le conflit libyen.
L’État joue un rôle important dans le développement durable de la région. Ceci est particulièrement évident dans son engagement diplomatique dans le processus de paix libyen, selon le communiqué.
L’exclusion du Maroc de la conférence de Berlin en janvier 2020 a été l’un des facteurs les plus importants qui ont conduit à une augmentation de la tension entre les deux pays. À l’époque, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait publié un communiqué virulent critiquant l’Allemagne et remettant en cause les motifs de la marginalisation de Rabat et le bien-fondé de sa participation au conflit libyen.
La déclaration a également indiqué que la coopération au développement germano-marocaine se concentre sur plusieurs domaines tels que : le développement économique durable, l’emploi, les énergies renouvelables et la gestion des ressources en eau. “En 2020, l’Allemagne a apporté son soutien au Maroc dans la gestion de la crise du Covid-19”, a-t-elle précisé.
Elle a ajouté que “l’Allemagne soutient le processus de modernisation du Maroc, et compte tenu de l’importance de ses engagements, soit environ 1,2 milliard d’euros en 2020, elle est l’un des principaux donateurs bilatéraux.”
Par ailleurs, le ministère allemand des Affaires étrangères a qualifié de remarquables les relations économiques et commerciales entre les deux pays. En 2019, l’Allemagne était le septième partenaire commercial du Maroc.
Le ton de la déclaration donne des signaux clairs sur la volonté du gouvernement allemand de reconstruire la confiance entre les deux pays, montrant clairement qu’il a compris le message du Maroc et qu’il cherche à ouvrir une nouvelle ère dans les relations bilatérales.
La démarche allemande fait suite à une série de déclarations faites par les responsables marocains au cours des derniers mois, dans lesquelles ils ont fait preuve d’une détermination inédite et exprimé leur volonté de réduire le niveau des relations commerciales et économiques du pays avec tout pays qui fait preuve d’ambiguïté ou de double langage en ce qui concerne. l’intégrité territoriale du Maroc.
Dans son discours à la nation à l’occasion du 46e anniversaire de la Marche verte en novembre, le roi Mohammed VI a déclaré : “Je voudrais dire à ceux qui ont des positions ambiguës ou contradictoires, que le Maroc n’aura aucun accord économique ou commercial avec eux. Le Sahara marocain n’est pas inclus.”
Les observateurs et observatrices marocains ont interprété cette section du discours comme un message clair à des pays tels que l’Allemagne et l’Espagne, qui semblaient mécontents de la décision des Etats-Unis de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental.
Onze jours après la décision des États-Unis de reconnaître la souveraineté du Maroc, l’Allemagne, alors membre non-permanent du Conseil de sécurité, a tenu une réunion consultative pour discuter des implications de la décision américaine.
La réunion elle-même a suscité une levée de boucliers au Maroc. L’ambassadeur allemand auprès des Nations unies, Christoph Heusgen, a fait une déclaration pleine d’acronymes, de demi-vérités et d’approximations, qui reflétait la version algérienne du conflit et son ignorance absolue de l’histoire et des complexités du conflit.
Pour aggraver les choses, il a accusé le Maroc d'”occuper” le territoire, un terme qui n’est pas utilisé dans la terminologie de l’ONU. Depuis 1980, il n’y a pas un seul document officiel des Nations Unies qui fait référence au Maroc comme occupant du territoire.
Au début du mois, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré que “la clarté et la réciprocité” sur les questions d’importance vitale pour le Maroc devraient être au centre de toute relation diplomatique authentique avec Rabat.
Évoquant l’état des relations entre le Maroc et l’Allemagne lors d’une séance à huis clos du parlement marocain, M. Bourita a insisté sur le fait que Rabat attend des pays qui veulent rester les alliés ou les partenaires du Maroc qu’ils le soutiennent clairement.
intérêts marocains.
Il a ajouté que les relations entre Berlin et Rabat nécessitent un travail et des efforts “dans une logique qui respecte la clarté et la réciprocité.”
L’Allemagne clarifie sa position sur la tension avec le Maroc
Le Maroc et l’Allemagne connaissent une dispute diplomatique à propos de la position de Berlin sur le Sahara Occidental.
Les premiers signes d’un différend bilatéral sont apparus en mars, lorsque le ministère marocain des affaires étrangères a annoncé la suspension de tous les contacts avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat.
Sans donner de détails, le ministère des affaires étrangères a noté que la décision a été prise en réponse à un “profond malentendu” avec l’Allemagne sur des questions que le Maroc considère comme essentielles pour sa souveraineté et son intégrité territoriale.