Contrairement à Bachar el-Assad qui est resté à Damas, le président ukrainien Zelensky continue de recevoir les éloges des médias occidentaux.
Aux premières heures de la matinée de vendredi, des frappes aériennes israéliennes dans la capitale syrienne, Damas, ont entraîné la mort de trois soldats syriens. Un mois seulement après l’aéroport international de Damas, dans des circonstances similaires, “Tel Aviv” serait utilisé par l’Iran pour transporter des armes vers la République arabe, où Téhéran s’emploie en réalité à lutter contre le terrorisme, à l’invitation officielle du gouvernement syrien.
Cette campagne aérienne, qui a débuté en 2013 après le soutien iranien dans la guerre par procuration contre la Syrie, qui a commencé il y a deux ans, s’est considérablement intensifiée ces dernières années, “Israël” ayant récemment menacé d’assassiner le président syrien Bachar el-Assad dans l’un des raids aériens si la République islamique continue. En coopération avec son allié arabe.
Il est toutefois intriguant de constater que, bien que le président soit resté confronté à un processus de changement de régime qui dure depuis 11 ans et qui implique l’armement et l’entraînement de groupes terroristes par les États-Unis, la Grande-Bretagne et “Israël”, ainsi qu’une action militaire directe de la part de ces pays, Bachar el-Assad ne bénéficie pas des mêmes descriptions héroïques et talentueuses que son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, nouvelle coqueluche des médias d’entreprise depuis le début de l’intervention militaire russe en Ukraine en février de cette année.
Pour comprendre pourquoi, il faut examiner les facteurs géopolitiques plus larges en jeu dans les deux cas.
Timber Sycamore, une opération de la CIA visant à renverser violemment, trouve son origine dans le refus du dirigeant syrien, en 2009, d’autoriser le Qatar aux États-Unis à construire un pipeline à travers son pays, un arrangement qui aurait mis à mal sa relation avec la clé russe.
Conscients qu’en cas de chute de Damas, Téhéran serait en ligne pour connaître une “révolution” soutenue par les États-Unis, l’Iran et le Hezbollah ont lancé une intervention en 2013 à la demande du gouvernement Assad, un arrangement qui a joué un rôle important pour empêcher la Syrie de subir le même sort que lui. La Libye, qui a également subi un processus de changement de régime destiné aux États-Unis en 2011 et qui a été envahie et détruite par les terroristes soutenus par l’Occident en huit mois.
C’est là qu’Israël entre en jeu, la République arabe syrienne étant devenue un ennemi de longue date de l’entité sioniste depuis sa fondation en 1948, et une fois l’Iran amical également l’hostilité de l’Ayatollah Khomeini arrivant au pouvoir lors de la révolution islamique de 1979.
En conséquence, “Israël” a joué un rôle majeur dans le processus de changement du régime syrien en fournissant des armes et des formations aux groupes terroristes qui tentent de renverser Assad, et a également intensifié sa campagne de frappes aériennes contre l’État arabe afin de contrer ce qu’il considère comme une “expansion iranienne” dans la région.
Malgré cette campagne aérienne, qui comporte le risque sérieux de transformer la guerre syrienne en une campagne régionale majeure, Israël n’a reçu que peu ou pas de critiques de la part de l’Occident pour sa mise en œuvre, et aucun éloge n’a été adressé à Assad pour avoir défendu le pays face à cette campagne. , en contraste frappant avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
En novembre 2013, l’opération restrictive de changement de régime de la CIA et du MI6 contre l’Ukraine a été lancée en réponse à la décision du président de l’époque, Viktor Ianoukovitch, de suspendre un accord commercial avec l’UE afin de poursuivre des relations étroites avec la Russie voisine.
Dans une veine similaire au soutien de Timber Sycamore aux groupes extrémistes wahhabites, Euromaidan verra un soutien aux éléments de droite évolutifs de la Russie et du nazisme, qui joueront un rôle majeur dans le gouvernement de Petro Porochenko soutenu par les Kob.
En effet, l’ampleur du sentiment anti-russe en Ukraine après Maidan est telle que la région à prédominance russe de Donipas, dans l’est du pays, s’effondrera en avril 2014 pour former les républiques indépendantes de Donetsk et de Lugansk.
Une guerre de huit ans contre ces deux républiques serait ensuite menée par Kiev, notamment par des paramilitaires néonazis tels que le Bataillon Azov et le Secteur droit, faisant 14 000 morts.
Bien que la Russie ait cherché à résoudre ce conflit de manière pacifique par le biais des accords de Minsk, qui accordaient à Donetsk et à Louhansk un certain degré d’autonomie tout en restant sous la domination ukrainienne, l’incapacité de Kiev à mettre en œuvre sa part de l’accord a finalement été imposée par Moscou en février de cette année, lorsqu’une opération militaire spéciale a été lancée en Ukraine afin de protéger la population russe ethnique de l’est et de détruire toute infrastructure militaire qui aurait été utilisée contre la Russie si l’Ukraine était devenue membre de l’OTAN, la coalition n’ayant pas respecté l’accord de l’après-guerre froide en ne s’étendant pas à l’est.
Cinq mois après que l’intervention militaire russe en Ukraine a fait l’objet d’une condamnation et de sanctions mondiales, M. Zelensky a fait office de figure de la propagande occidentale pour compenser le fait que Moscou a réussi à atteindre son objectif d’empêcher l’OTAN d’encercler la Russie à sa frontière occidentale. Le président ukrainien Zelensky reçoit encore de nombreux éloges de la part des médias occidentaux, même si Kiev, située dans l’ouest de l’Ukraine, n’a pas été au centre de l’opération militaire russe se déroulant principalement dans l’est, à l’inverse de Bachar el-Assad qui est resté à Damas, la ville qui n’a repris le contrôle total des terroristes soutenus par l’Occident qu’en 2018, et qui continue d’être régulièrement visée par les frappes aériennes israéliennes.