La réunion du ministre des Affaires étrangères d’Al-Wefaq Muhammad Siyala, avec une délégation égyptienne dirigée par l’ambassadeur Mohamed Tharwat, directeur du cabinet du ministre des Affaires étrangères, à Tripoli, pour discuter des modalités de réouverture de l’ambassade dans la capitale libyenne, ouvre la voie pour un plus grand rôle du Caire face à l’expansion turque, selon les experts.
La réunion, qui a également traité des derniers développements dans le dossier libyen, et a débattu des moyens de coopération et de la manière d’activer les relations entre les deux pays à tous les niveaux, a été considérée par les experts libyens comme une nouvelle “ligne rouge” et le début d’un déclin du rôle de la Turquie dans le pays, d’autant plus que le Caire soutient les voies de dialogue entre les parties.
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L’expert libyen, Muhammad Al-Zaidi, a déclaré dans un communiqué à «Sky News Arabia» que l’Égypte jouissait d’une grande intelligence politique et d’une flexibilité diplomatique en plus du poids et de la présence positive de tous les différents segments de la société libyenne, ce qui lui permettait de jouer un rôle distingué lors des précédentes périodes difficiles.
L’analyste politique libyen estime que le retour des relations officielles entre Le Caire et Tripoli, avec tant de rapidité et de force, n’a surpris aucun parti, que ce soit en Égypte ou en Libye.
Une présence qui agace la Turquie
De son côté, le chercheur libyen Hussein Moftah a souligné l’importance de la présence égyptienne dans la capitale libyenne, Tripoli, à la lumière de l’escalade de la présence militaire turque.
Moftah a déclaré à Sky News Arabia que la présence officielle du Caire dans la capitale libyenne représentait une étape importante pour le cours politique et démocratique du pays.
Il a poursuivi : “Il n’y a pas de paix en Libye sauf avec le retour de la présence arabe à Tripoli pour faire face à la marée terroriste parrainée par la Turquie en Occident”.