Une fuite d’un enregistrement audio a révélé la coordination entre le membre de la Chambre des représentants (HoR) Badr Al-Nahib et le chef du Haut Conseil d’État Khalid Al-Mishri pour partager un certain nombre de postes d’État puissants dans le pays.
Selon la coordination entre Al-Mishri et Al-Nahib, le chef du HCS deviendra le Premier ministre d’un nouveau gouvernement et Khalifa Haftar le nouveau chef du Conseil présidentiel.
Al-Nahib a déclaré qu’une réunion s’est tenue dans la maison d’Al-Mishri et que les téléphones portables étaient enfermés pour éviter tout enregistrement. Il a ajouté que lors de la réunion, chaque parti a déclaré vouloir rester au pouvoir.
Al-Nahib a également déclaré qu’il ne démissionnera jamais du HoR jusqu’à sa mort. Il a conseillé à ceux qui veulent voler les fonds de l’État de le faire de manière technique pour éviter d’être pris.
Al-Mishri a répondu à la question de l’enregistrement lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision libyenne Al-Ahrar dimanche, affirmant qu’il n’a rencontré Al-Nahib qu’une seule fois, lorsque ce dernier lui a rendu visite à son domicile en octobre dernier, et qu’ils ont discuté des lois électorales.
Il a nié la révélation de l’enregistrement et a déclaré que l’audio a été publié à cette période pour faire croire qu’il s’agissait d’un résultat de sa récente réunion avec la présidente du HoR Aqila Saleh au Maroc, ajoutant qu’il est prêt à rendre des comptes pour toute violation à condition que s’il est reconnu innocent, les accusateurs doivent être punis.
Al-Mishri et Saleh se sont mis d’accord à Reabat la semaine dernière pour changer les titulaires des postes souverains avant le mois de janvier prochain. Des sources proches des deux partis ont réaffirmé que les postes de gouverneur de la Banque centrale de Libye et de chef de l’Autorité de contrôle administratif reviendraient au camp de l’est de la Libye, le chef de la Haute commission électorale nationale, le procureur général et le chef du Bureau d’audit au camp de l’ouest, et le président de la Cour suprême et le chef de l’Autorité de lutte contre la corruption au camp du sud.