Commentant la polémique suscitée par la parution des mémoires de l’ancien président de la République et ancien président de l’ARP, Mohamed Ennaceur, l’ex-président de l’UPL, Slim Riahi a affirmé qu’il avait été le premier à avoir parlé et alerté sur la conspiration du coup d’Etat fomenté contre feu Béji Caïd Essebsi.
Il a souligné, dans un post partagé hier, vendredi 26 mars 2021, sur les réseaux sociaux, qu’il avait été écarté, poursuivi et contraint à l’exil pour avoir justement refusé de s’allier avec « les gangs dangereux capables de tout pour asseoir leur pouvoir ».
« Il y a près de trois ans, j’ai pris la décision la plus difficile de ma vie. Soit plier devant les gangs politiques et apprécier un pouvoir factice, soit les confronter avec la force et les moyens dont je disposais et en payer le tribut, aussi lourd soit-il…
J’ai rejeté les pratiques de coup d’État contre le pouvoir du défunt président Béji Caïd Essebsi, alors ils se sont appliqués à monter des dossiers à mon encontre, à monter l’opinion publique contre moi, à me retirer de la présidence du Club Africain et j’ai été forcé de quitter la Tunisie pour éviter l’emprisonnement injustement et pour ne pas avoir le même sort que Sabeur Ajili, Imed Achour et d’autres…
Dès que j’ai quitté le pays, les accusations et les rumeurs ont déferlé et un verdict a été rendu par contumace alors que je n’avais même pas le droit de me défendre, tout ceci pour fermer la porte à mon retour et me faire taire définitivement…
A un moment donné, ils ont réussi à éloigner de moi le regretté Béji Caïd Essebsi et à semer le doute autour de moi, mais très vite il a réalisé la vérité et qu’il était entouré de traîtres de tous côtés, sauf que les circonstances l’ont empêché de remettre les pendules à l’heure…
J’ai déposé une plainte dans le cadre de la tentative de coup d’État, et le dossier a été clos de manière suspecte et en un temps record (sept jours) par un simple coup de stylo.
J’ai parlé à plusieurs reprises du jeudi noir et de toutes les tentatives de coup d’État qui l’ont précédé, alors ils ont mobilisé leurs armées médiatiques contre moi pour minimiser ce que je dis, me calomnier, nuire à ma réputation et miner ma crédibilité… Ils m’ont combattu avec vigueur, car j’ai été le premier à parler et le premier à essayer de découvrir le plan qui était encore au stade de la planification…
À l’époque, je n’étais pas conscient de la gravité de ce à quoi je faisais face : des gangs dangereux, mais très dangereux, qui pouvaient tout faire pour asseoir leur pouvoir corrompu, et leurs efforts effrénés pour mettre l’Etat à genoux au service de leurs intérêts…
Je ne savais pas que j’étais seul avec très peu d’avocats et d’activistes à faire face à un vaste projet et à un réseau qui infiltrait toutes les institutions, médias et réseaux de communication…
Le chemin de la vérité est long, j’en suis conscient, la vérité éclatera au grand jour, beaucoup la diront sans crainte, comme je l’ai fait, et comme l’ancien président du Parlement Mohamed Ennaceur a fait, malgré un certain retard, que je comprends parfaitement maintenant, et comme l’a révélé avant lui l’ancien ministre de la Défense Abdelkarim Zbidi… » A écrit Slim Riahi.
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