La leader du Courant démocrate, Samia Abbou, a indiqué que le Conseil national du parti, réuni depuis dimanche et durant les deux prochains jours, a inscrit à son ordre du jour un point lié au décret présidentiel portant sur le Conseil provisoire de la Magistrature.
Il s’agit, selon ses dires, d’une « honte » et « d’une décision des plus dangereuses qui aient été annoncées depuis le 25 juillet 2021 ».
Samia Abbou a estimé que les actions du président Kais Saied « portent un coup au système judiciaire et à l’appareil judiciaire », ajoutant que les décisions qu’il a prises ont révélé la dictature qu’il intériorise et ne reconnait pas.
« Il aurait mieux valu que le président de la République rende les juges responsables des soupçons de corruption et ouvre leurs dossiers, plutôt que de s’immiscer dans les affaires judiciaires et enfreindre les règles constitutionnelles, par la révocation, la nomination et la suppression du droit de grève, en plus de porter atteinte à la crédibilité du système judiciaire, ce que Ben Ali lui-même n’a pas osé faire », a-t-elle déclaré hier, dimanche 13 février 2022 à l’agence TAP.
Elle a également précisé que le chef de l’Etat a investi la crise judiciaire, la crise du pays, et la colère populaire contre le mouvement Ennahdha, pour mettre en oeuvre son propre projet.
Il convient de noter que le président avait annoncé il y a une semaine la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature avant de publier, samedi, un décret relatif à la création d’un conseil provisoire de la magistrature.
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