Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, est revenu, lundi 5 juillet 2021, sur l’affaire de l’accord sur la création d’un bureau en Tunisie du Fonds de développement qatari.
Notant que les circonstances dans lesquelles ce projet a été voté au Parlement étaient une preuve du caractère préjudiciable de cette convention, Sami Tahri a réitéré que cet accord portait atteinte à la souveraineté de l’Etat tunisien et pourrait devenir un outil de blanchement d’argent et de financement illégal pour les associations et les partis politiques.
Le secrétaire général de l’UGTT a signalé que cela s’appliquait à tout fonds de développement quelle que soit sa nationalité et que toute convention portant création sur ce type d’organisation devrait inclure des clauses qui respectent la souveraineté et l’économie du pays d’accueil.
Sami Tahri n’a pas écarté l’hypothèse selon laquelle ce fonds qatari pourrait ouvrir la porte aux terroristes pour investir en Tunisie rappelant que cet émirat du Golfe a financé des opérations de transfert de djihadistes vers la Syrie et la Libye.
« Nous ne sommes pas loin des prochaines élections. Ce fonds n’est qu’une introduction. Et il est certain qu’il ne financera que ceux qui lui prêteront allégeance », a-t-il soutenu.
Interpellé sur le plan d’action de l’UGTT pour s’opposer à la mise en application de cet accord, le syndicaliste a indiqué que la Centrale syndicale avait appelé les blocs parlementaires qui ne sont pas favorables à ce projet à déposer un recours auprès de l’Instance provisoire chargée du contrôle de la constitutionnalité des projets de loi (IPCCPL).
Mercredi lors d’une plénière des plus houleuses marquée par plusieurs agressions contre la députée et présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi,le Parlement tunisien a approuvé le projet d’accord sur la création d’un bureau du Fonds de développement qatari en Tunisie avec 122 voix pour, 12 contre et une abstention.
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