L’ancien ministre des Affaires étrangères et membre du mouvement Ennahdha, Rafik Abdessalem, est revenu, lundi 15 février 2021, sur la réunion qui s’est tenue mercredi dernier à Carthage entre le président de la République, Kaïs Saïed, et quelques représentants des blocs parlementaires.
Rafik Abdessalem a déploré l’exclusion de quelques partis de cette réunion estimant que cela dénote d’une vision politique défaillante elle-même à l’origine de l’instabilité et des crises qui ont éclaté après les élections de 2019.
Le chef de l’Etat a, rappelons-le, convié quatre députés d’Attayar, quatre du mouvement Echaâb et deux du mouvement Ennahdha. Qalb Tounes, Al Karama et le Parti destourien libre (PDL) n’ont pas été de la partie.
« Ceci n’est que faire abstraction des résultats des élections et imposer la minorité au détriment de la majorité », a-t-il écrit sur Facebook accusant le locataire de Carthage d’être la seule cause de l’instabilité politique en Tunisie.
Le politicien a signalé, également, que par ces actes le président de la République a laissé les rênes du pouvoir à son équipe dénonçant un retour à un gouvernement de l’ombre à Carthage comme à l’époque Ben Ali.
« Monsieur le Président l’un des fondamentaux de la démocratie est le respect des résultats des élections et l’établissement d’une ligne distinctive entre la majorité et la minorité », a-t-il ajouté.
Il convient de rappeler que le mouvement Ennahdha s’est rangé du côté du chef du gouvernement, Hichem Mechichi, dans le litige qui l’oppose à Kaïs Saïed en ce qui concerne le remaniement ministériel approuvé par le Parlement.
Le président de la République refuse toujours de désigner une date pour la cérémonie de prestation de serment des nouveaux ministres prétextant que quatre des personnalités nommées font face à des suspicions de corruption.
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