Revenant sur le blocage au sommet de l’Etat à propos du remaniement ministériel, le chef du bloc parlementaire Tahya Tounes, Mustapha Ben Ahmed, a estimé, mercredi 24 février 2021, que le problème résidait dans le traitement des erreurs commises.
«Nous avons prévenu le chef du gouvernement mais en vain, il a commis une erreur en opérant le remaniement ministériel sans en avoir discuté avec le président », a-t-il affirmé lors de son intervention dans El Matinale de Hamza Balloumi sur les ondes de Shems FM.
Le député a appelé les organisations nationales et les partis politiques au dialogue et à discuter des problèmes qui se posent : « Même si le président s’abstient, les partis et les organisations nationales peuvent en discuter pour trouver une solution ».
Et de poursuivre, commentant la position constante de Kaïs Saïed: ” Le président se comporte comme un militant qui lutte pour ses idées. En tant que président de la République, il n’a pas joué son rôle convenablement alors que la clé est entre ses mains”.
« Nous (les parlementaires), avons mal tourné la clé et au lieu d’ouvrir la porte, nous l’avons fermée. Au fond de la crise, chaque partie campe sur sa position avec entêtement en omettant que c’est le président qui signe les désignations. Ils se baignent dans l’air. Au-delà des interprétations constitutionnelles controversées, pratiquement personne ne peut omettre les réserves du président », a-t-il encore ajouté.
L’issue de la crise implique le dialogue, estime M. Ben Ahmed avant de proposer comme solution provisoire de remplacer les noms contestés afin d’éviter de perdre du temps et de dépasser le blocage actuel.
« Les solutions radicales concernent la formation d’un gouvernement (contrat programme pour un an), la réforme de la loi électorale, la couverture médiatique des élections afin de réaliser une réelle avancée », a-t-il déclaré.
Concernant la motion de retrait de confiance contre le président du Parlement qui devrait être déposée prochainement selon les dires de certains députés, l’élu a pointé la mauvaise gestion de Rached Ghannouchi estimant que son maintien au perchoir va impacter négativement le déroulement des travaux parlementaires.
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