Le parti destourien libre (PDL), a condamné le contenu de l’appel téléphonique qui a eu lieu hier, dimanche 21 novembre 2021, entre le président de la République, Kais Saied et le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken.
Le parti de Abir Moussi a estimé que l’entretien téléphonique est une insulte aux Tunisiens, comprenait des inexactitudes et porte atteinte à la valeur de l’État tunisien.
Le parti a estimé que le chef de l’Etat ternit l’image de la Tunisie et de son peuple lors des entretiens diplomatiques et préfère divulguer la feuille de route qu’il entend mettre en œuvre aux représentants des pays amis.
Pour le PDL, le président Saied « suit la méthode de la justification afin d’obtenir leur soutien pour maintenir le monopole du pouvoir » au lieu d’adopter la franchise avec les citoyens dans les cadres institutionnels de l’État.
Dans son communiqué, le parti a estimé qu’il n’y avait pas de place pour des réformes fondamentales à la lumière des mesures exceptionnelles, et a renouvelé l’appel à « purifier le climat électoral, réduire la corruption politique, accélérer la dissolution du Parlement et l’adoption de des élections législatives anticipées qui donneront naissance à des institutions stables. »
Le parti a également condamné ce qu’il a qualifié de « grand sophisme » contenu dans le communiqué de la présidence, à savoir la déclaration de la non-suspension de la Constitution et que la seule mesure prise est de geler l’activité des députés jusqu’à ce que le danger soit écarté.
Et de considérer à cet égard que l’arrêté présidentiel n° 117 du 22 septembre 2021 a plutôt suspendu les pouvoirs du parlement, levé l’immunité des députés et les a privés de leurs allocations parlementaires.
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