L’ancien membre d’Ennahdha et actuel expert en justice transitionnelle, Karim Abdessalem, a affirmé lors d’une interview donnée à nos confères du journal arabophone Acharaâ Al Magharebi et publiée à la date du mardi 23 mars 2021, qu’il avait reçu des menaces après ses révélations sur l’aile sécuritaire d’Ennahdha et le rôle qu’il avait joué dans les attentats de Bab Souika.
Trente ans après, les circonstances de l’attentat de Bab Souika ont été remises au premier plan suite aux révélations de Karim Abdessalem, l’un des instigateurs des attentats, concernant l’aile sécuritaire d’Ennahdha et le rôle joué par ses dirigeants, Rached Ghannouchi notamment.
“Les mouches bleues d’Ennahdha m’ont harcelé et insulté sur les réseaux sociaux, ils ont même menacé ma famille (…) ils (les dirigeants nahdhouis) nient l’existence d’un appareil secret mais Ennahdha n’a pas encore reconsidéré ses erreurs et cela signifie qu’il se compose encore de structures spéciales qui opéraient seules “, a-t-il précisé avant de souligner qu’Ennahdha est capable de tout.
“Les dirigeants d’Ennahdha disent que l’ancienne structure a été dissoute mais j’ai été témoins de la création de l’appareil secret en 1991 au moment où le mouvement a assuré la formation des jeunes. Il a même lancé un plan « exceptionnel » sous la supervision d’Abdelkarim Harouni, celui-ci comporte le plan d’armement et la mobilisation des jeunes pour se préparer à une opération”, a-t-il dit.
L’ancien membre d’Ennahdha a poursuivi que le dirigeant du parti islamiste Rached Ghannouchi l’avait accusé de mensonges et de mauvaise foi après avoir révélé le « passé sombre » du mouvement, expliquant qu’il a rompu toutes ses relations avec Ennahdha après être sorti de prison et qu’il a livré ce témoigne pour “l’histoire” et pour expliquer“sa réhabilitation afin de se faire pardonner auprès de la société tunisienne”.
Il a par ailleurs dénoncé les mensonges des dirigeants Ennahdha, et leurs tentatives de “falsifier l’histoire” soulignant que ceux-ci ont présenté de fausses déclarations du directeur général de sécurité nationale Mohamed Ali Ganzouii sans aucune preuve.
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