La question a suscité une énorme polémique. Et il est, d’emblée, apparu qu’elle ne saurait passer dans les circonstances actuelles. Il s’agit de la supposée intention du gouvernement de réduire les salaires de 10%.
Alors que l’UGTT assure qu’il s’agit bien d’une intention révélée par le gouvernement, lors de la dernière réunion qui l’a mis face aux dirigeants de la centrale syndicale, les représentants du gouvernement assurent, de leur côté, qu’il n’en est rien, et que les membres du gouvernement présents à cette réunion n’ont jamais rien prononcé de tel.
Au fait, l’histoire de cette réduction de 10% a été déduite, des déclarations même, de la cheffe du gouvernement, qui, bien qu’elle ne l’ait pas prononcé, a implicitement fait allusion à cette mesure.
En effet, et lors des entretiens qu’elle a eu avec la direction de l’UGTT, Bouden leur aurait révélé toutes les dispositions qu’elle prévoyait de déployer pour mobiliser les fonds qui lui étaient nécessaires pour assurer le financement de son budget, pour 2022. Or, selon ses propres confidences, malgré toutes ces dispositions, elle allait se retrouver avec un trou de 4 milliards de DT, qu’elle comptait, de toute évidence, combler à l’aide de son recours à la réduction de la masse salariale.
Or, un simple calcul mental permettait de réaliser que ces 4 milliards de DT correspondaient, grosso modo, à 10% de l’enveloppe annuelle des salaires.
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