L’ancien ministre, Ahmed Ounaies, a estimé que la délégation américaine, lors de son entretien avec le président de la République, le 4 septembre 2021, n’a pas débattu exclusivement des mesures exceptionnelles. « En plus de cela, les échanges ont porté sur des affaires abordées lors de réunions précédentes dans le cadre de la continuité du soutien américain à la Tunisie », a-t-il ajouté.
Intervenant sur les ondes de la radio Express FM, au sujet des mesures exceptionnelles, Ahmed Ounaies a précisé que la délégation a appelé à un retour vers les principes de la démocratie sans pour autant poser des étapes.
« Ceci implique l’existence d’une institution parlementaire. Le terme “principes de la démocratie” veut dire éviter la monopolisation du pouvoir exécutif parallèle à un vide au niveau du pouvoir législatif », a-t-il poursuivi.
Ahmed Ounaies a, également, considéré que « la délégation a assuré un soutien américain sans lier cela aux négociations avec le FMI ou la BM… On n’a pas exigé le retour du parlement en échange d’un soutien à la Tunisie auprès de ces institutions… Ceci évite à la Tunisie des conditions parachutées », a-t-il, aussi, précisé.
Pour ce qui est de la position du président de la République, Ahmed Ounaies a expliqué que Kaïs Saïed a voulu mettre l’accent sur les divergences entre la délégation et lui… « Derrière le sourire se cachait un ton plus ferme… Le président de la République a voulu montrer qu’il n’était pas d’accord avec l’intervention américaine que ce soit sur le forme ou sur le fond », a déclaré l’ancien ministre.
Par ailleurs, Ahmed Ounaies a considéré que Kaïs Saïed ne compte pas accélérer le rythme en ce qui concerne la mise en place d’un gouvernement ou la présentation d’une feuille de route. « C’est ce qu’il a voulu expliquer à la délégation américaine et à l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique », a-t-il conclu.
Pour rappel, à la date du 4 septembre 2021, Kaïs Saïed avait reçu une délégation américaine dont font partie les sénateurs Chris Murphy et Jon Ossof.
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