Les membres fondateurs de ce nouveau-né, selon M. Zebdi, président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), se connaissent déjà dès lors qu’ils se sont côtoyés dans plusieurs initiatives lancées ces derniers mois.
«Nida El Watan n’est pas un nouveau collectif politique et ne sera ni un comité de soutien au pouvoir ni un parti politique du Président. Nous sommes un collectif de la société civile. S’il dévie de cette trajectoire, je me retire.» Cette mise au point est de Mustapha Zebdi, membre fondateur de ce conglomérat, baptisé, depuis samedi dernier, «Nida El Watan» (l’appel de la patrie).
Des associations de divers horizons – de défense des femmes, de protection des enfants, des malades, de l’environnement, du tourisme, de l’art et de la culture, les scouts, la Forem, les syndicats autonomes, les organisations estudiantines – composent ce collectif. Les membres fondateurs de ce nouveau-né, selon M. Zebdi, président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), se connaissent déjà dès lors qu’ils se sont côtoyés dans plusieurs initiatives lancées ces derniers mois, à l’instar de l’Initiative des forces nationales de la réforme, lancée par des associations, des organisations économiques et des partis politiques, à leur tête Abdelkader Bengrina, président du mouvement El Bina.
«Je ne cite pas de nom pour ne dévaloriser aucune organisation. Nida El Watan est composé de parties qui ont travaillé sur le dossier de la Constitution et aussi le noyau qui a créé l’Initiative des forces de la réforme. Cette coalition est ouverte aux personnes intègres et aux associations qui n’ont pas d’antécédent avec l’ancien système. Notre initiative est conduite par des personnes qui jouissent d’une grande crédibilité dans la société», se défend M. Zebdi, qui reconnaît toutefois qu’un petit «toilettage» va s’imposer du moment que certaines associations connues pour leur proximité avec l’ancien régime ont infiltré le regroupement.
«Les organisations ayant un passé douteux ne sont pas les bienvenues dans notre nouvel espace», martèle M. Zebdi, qui dit n’avoir aucune ambition politique, mais si un membre de ses partenaires de la société civile veut se porter candidat aux prochaines joutes électorales, il ne l’empêchera pas dès lors que la loi le lui permet. M. Zebdi est catégorique : «Nida El Watan n’a pas pour vocation de devenir un parti politique et les parties qui véhiculent ces ‘‘allégations’’ ont peur pour leurs intérêts.»
Un nom trouvé spontanément
A la question de savoir pourquoi la dénomination «Nida El Watan», M. Zebdi se défend d’avoir «usurpé» ce nom à un quelconque parti politique ou avoir imité les pays voisins. «Pour trouver cette dénomination, il nous a fallu du temps. Nous cherchions une dénomination courte, simple et facile à retenir. Nous étions tous réunis autour d’un seul objectif, qui est la patrie et comment confronter le front interne, alors j’ai proposé de manière spontanée ce titre.
Nous n’avons rien volé», affirme M. Zebdi, qui découvre que même les Libanais, en plus des Tunisiens et Egyptiens, ont créé «Nida loubnane» ! Le président d’Apoce regrette que certaines parties aient tiré des conclusions hâtives sur leur initiative en raison de la présence à leur conclave de Nazih Berramdane, conseiller du Président, qui n’est, à en croire M. Zebdi, ni le producteur en chef de l’initiative ni son concepteur. «Nous ne sommes pas un collectif aux ordres. Nous avons pris le soin d’inviter M. Berramdane pour qu’il écoute les doléances des citoyens représentés dans les associations.
Nous avons rendu un service à la société civile, qui rencontre des obstacles sur le terrain, notamment avec les responsables locaux. Il y a des personnes qui ne sont là que pour détruire et s’attaquer à toutes les initiatives pour saborder toute tentative de changement», déplore M. Zebdi. Nida El Watan, dit-il, a l’ambition de créer des bureaux annexes dans les différentes wilayas et communes pour permettre à la société civile de s’organiser et d’unifier ses forces.