Fès – Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a applaudi la dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, soulignant l’élan pro-Rabat qui a marqué le processus politique mené par l’ONU ces dernières années.
S’exprimant lors d’une conférence de presse vendredi, peu après que le Conseil de sécurité ait adopté la résolution 2602, qui prolonge le mandat de la mission de maintien de la paix de l’ONU au Sahara Occidental et réitère la centralité d’une solution politique basée sur le compromis, le ministre marocain a déclaré que la résolution est une nouvelle justification des efforts déployés par le Maroc pour une solution politique durable et réalisable au Sahara Occidental.
13 pays ont voté en faveur de la résolution, tandis que deux – la Russie et la Tunisie – se sont abstenus.
“Le Maroc apprécie cette importante résolution”, a déclaré M. Bourita. Le chef de la diplomatie marocaine a souligné que l’adoption de la résolution 2602 “renforce les succès remportés par le Maroc sur ce sujet.”
Le FM marocain a souligné l’importance de la résolution à un moment où le Royaume d’Afrique du Nord a recueilli un soutien international substantiel pour son plan d’autonomie.
Il a attiré l’attention sur certaines des avancées les plus notables obtenues par la diplomatie marocaine au cours de l’année écoulée.
En novembre de l’année dernière, le Maroc a sécurisé le poste frontière d’El Guerguerate et a rétabli la libre circulation des marchandises dans la région.
Alors que les voix pro-Polisario se sont empressées de décrire cette action comme une “attaque brutale contre les civils sahraouis” et une “violation du cessez-le-feu de l’ONU”, la plupart des observateurs – y compris la mission de surveillance de l’ONU dans la région – ont rejeté cette interprétation et ont soutenu la réponse légitime du Maroc aux manœuvres du Polisario.
Moins d’un mois après les incidents de Guerguerat, les Etats-Unis ont reconnu historiquement la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, consolidant de manière significative les progrès diplomatiques que le pays nord-africain avait réalisés sur la question du Sahara Occidental.
Dans les semaines qui ont suivi, plusieurs pays africains et arabes ont ouvert des consulats dans les villes de Dakhla et Laayoune, cimentant de manière irréversible leur soutien à l’intégrité territoriale du Maroc.
Si l’on ajoute à cela l’insistance de la dernière résolution de l’ONU sur une solution politique réaliste et basée sur le compromis, tous ces développements récents indiquent une défaite notable des voix marginales qui continuent à faire pression pour un référendum d’autodétermination obsolète et peu pratique, a suggéré M. Bourtia.
La résolution 2602, qui a renouvelé l’appel du Secrétaire général des Nations unies à toutes les parties au conflit pour qu’elles s’engagent dans le format des tables rondes, est également au cœur des arguments de M. Bourtia. Elle constitue une étape nécessaire pour instaurer la confiance et relancer le “nouvel élan” qui s’estompe.
Le texte de la résolution cite l’Algérie à cinq reprises, a rappelé M. Bourtia, ajoutant que cela revient à demander à l’Algérie d’assumer sa “responsabilité historique” dans le conflit qui dure depuis des décennies, en s’engageant dans le processus politique en tant que partie à part entière du conflit.
M. Bourita a également réitéré l’engagement du Maroc à travailler avec l’ONU pour parvenir à une solution politique durable et mutuellement convenue au conflit régional qui dure depuis des décennies.
Il a conclu en exprimant la reconnaissance du Maroc pour les pays qui “ont soutenu cette résolution, en particulier la France et les États-Unis,” notant qu’ils “ont montré un fort soutien au plan d’autonomie [marocain] comme seul moyen de régler cette question.”