Ce recensement est un prélude au rapatriement des femmes et des enfants de combattants marocains de Daech et d’Al-Nosra, détenus dans les camps des forces démocratiques syriennes.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont entamé le recensement des femmes et enfants de djihadistes marocains de Daech et d’Al Nosra, toujours détenus dans les camps d’Al-Hol et d’Al-Nosra. Les FDS ont informé les femmes et leurs enfants de la nécessité de se présenter à l’un des bureaux pour les recenser et vérifier leurs identités.
Cette étape est considérée comme un prélude au rapatriement des femmes et enfants de djihadistes marocains de Daech et d’Al Nosra, détenus dans les camps des Forces démocratiques syriennes. D’autant plus que la même procédure a été appliquée avec des femmes et des enfants d’autres nationalités avant leur rapatriement.
Selon la Coordination nationale des familles des Marocains détenus en Irak et en Syrie, 89 femmes et 251 enfants sont actuellement détenus en Syrie, en plus de 113 combattants.
Cette décision intervient au lendemain de l’appel du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken. Lors d’une réunion de la coalition contre le groupe Etat islamique, le successeur de Mike Pompeo a exhorté ses alliés à rapatrier les combattants et leurs proches détenus dans les camps syriens, estimés à 10.000.
“Cette situation est tout simplement intenable. Elle ne peut tout simplement pas persister indéfiniment”, avait-il déclaré, en exhortant les pays, y compris de la coalition, à “rapatrier, réhabiliter et, le cas échéant, poursuivre en justice leurs citoyens”.
Au Maroc, la mission parlementaire, présidée par le député et secrétaire général du PAM Abdellatif Ouahbi, continue son travail, en recueillant les informations sur les femmes et les enfants des combattants marocains détenus en Syrie et en Irak. Cette mission parlementaire a d’ailleurs rencontré le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, ainsi qu’un groupe de revenants des zones de conflit après avoir purgé leurs peines.