Elles sont ouvrières, enseignantes, aides-soignantes, chefs d’entreprises, employées dans tous secteurs confondus… les femmes constituent un maillon central du développement économique.
Néanmoins, leur faible accès aux débouchés continue de faire obstacle à l’autonomisation des femmes et par conséquent à restreindre les chances de profiter pleinement du potentiel de cette partie importante de la population. En effet, le taux d’activité des femmes dans le pays est bien inférieur au niveau qui devrait être atteint en rapport à son niveau de développement actuel. Le pays gagnerait pleinement à renforcer l’accès des femmes aux opportunités économiques.
«L’estimation des gains potentiels qui pourraient être générés moyennant la réduction des écarts de genre, en termes d’accès à l’activité, considérés comme des réserves de croissance économique jusque-là non encore utilisés, s’avère alors d’une grande utilité et, particulièrement, dans ce contexte marqué par une crise sanitaire sans précédent impactant considérablement l’autonomisation économique des femmes», indique la direction des études et des prévisions financières (DEPF) dans une récente étude menée en partenariat avec le Centre d’excellence de la budgétisation au genre (CE-BSG) et ONU Femmes. Ce document analyse les gains en termes de points de croissance économique résultant du renforcement de l’intégration des femmes dans le marché du travail.
Pour y parvenir elle s’est appuyée sur l’évolution de la participation des femmes à la population active, au cours des vingt dernières années, au Maroc et dans d’autres pays en se basant sur les performances économiques de ces pays. A cet effet, un examen de la relation entre la moyenne mondiale de l’emploi féminin et les trois indices de développement (le PIB par habitant, la fécondité et le niveau d’éducation) et son application pour le cas du Maroc ont été réalisés.