Une délégation libyenne du Fezzan est en visite en France pour préparer une conférence dont l’objectif central est de proposer une fédération des trois régions de la Tripolitaine, de la Cyrénaïque et du Fezzan, a révélé samedi le site français Mondafrique.
Le site a révélé qu’un groupe de 11 personnes représentant la région du sud est actuellement en France pour animer une conférence coordonnée par Ali Zidane, qui est proche des intérêts français en Libye avec le soutien de Mansour Seif Al Nasr, ancien ambassadeur de Libye en France.
Le rapport met en doute la réaction des puissances régionales et internationales à “cette manœuvre française”, notamment l’UE, les États-Unis, l’Algérie et l’Égypte, ainsi que les positions de la Russie et de la Turquie à l’égard de cette initiative.
Selon Mondafrique, la France envisage une solution risquée en Libye qui ne fait pas l’unanimité, ni à l’intérieur ni à l’extérieur du pays, en profitant de l’attention focalisée du monde sur la guerre en Ukraine.
Il note qu’aucune des parties belligérantes, y compris le gouvernement d’union nationale soutenu par l’ONU et Khalifa Haftar dans l’est, n’a commenté l’initiative, indiquant que la Russie et la Turquie, qui ont toutes deux des troupes sur le territoire libyen, n’ont aucun lien avec le projet français.
Le site web a fait allusion à l’ancienne ambition de la France d’intégrer la région du Sahara à son empire colonial en Afrique.
“Le rêve français d’incorporer cet immense territoire saharien remonte à 1942 lors de l’occupation par les troupes du général Leclerc, puis au traité de paix avec l’Italie du 10 février 1947 (France, Royaume-Uni, URSS, États-Unis).”
Ce traité oblige la France à reconnaître l’intégration du Fezzan dans le nouvel État indépendant et souverain à côté de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque le 24 décembre 1951.