L’ancien président de la République, Moncef Marzouki, a vivement critiqué le traitement par le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, de l’affaire libyenne.
Le politicien a estimé dans ce cadre que « la stupidité fait perdre les principes et les intérêts ». Et de préciser qu’après la révolution, la Libye était une affaire intérieure et le premier point dans l’ordre du jour du Conseil national de sécurité et les visites au plus haut niveau ne s’arrêtaient pas.
« Je me souviens de la nuit où le Premier ministre Ali Zeidan a frappé à la porte de ma maison pour une visite imprévue.
Nous étions fidèles à nos principes dans la défense des révolutions jumelles et aussi à nos intérêts nationaux dans le cadre de la coopération fraternelle et de l’affection mutuelle », a-t-il soutenu.
Moncef Marzouki pense que l’affaire libyenne s’est internationalisée, lors de la présidence de Béji Caïd Essebsi, et qu’elle est sortie du cadre des préoccupations à cause de la perte des principes, de la haine de la contre-révolution tunisienne de la révolution libyenne, outre l’intervention des Marocains qui ont assuré le rôle que jouait la Tunisie.
Et de marteler que pendant la présidence de Kaïs Saïed tous les principes et tous les intérêts ont été perdus, ce dernier ayant soutenu sans réserve la contre-révolution.
« Les Egyptiens se sont moqués du novice. Ils l’ont traîné sur leur terrain pour qu’on se querelle avec nos frères Libyens, puis ont saisi toutes les opportunités pour leurs travailleurs. C’est comme ça que des centaines de milliers d’opportunités de travail ont été perdues pour des Tunisiens, augmentant de ce fait la pauvreté des Tunisiens outre le fait d’entraver les rouages de l’Etat et d’arrêter la machine économique.
Mes condoléances à notre population du Sud, de Sfax à Ras Jedir, la région la plus liée économiquement avec la Libye et qui verra s’évaporer tous les espoirs d’une renaissance économique étroitement liée à de bonnes relations politiques avec la Libye », a expliqué le politicien.
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