Sujet de préoccupation majeur pour les deux pays, le cas des mineurs isolés marocains errant sur le territoire français peine à trouver une issue depuis 2016. Une mission d’information parlementaire française a rendu le 10 mars un rapport sur “les problématiques de sécurité liées à la présence de mineurs non accompagnés”, préconisant 18 pistes.
Une situation dont on ne voit toujours pas l’issue. Depuis 2016, des centaines de mineurs non accompagnés marocains, poly toxicomanes, vulnérables et souvent délinquants errent dans les grandes villes françaises, mettant à mal les services de protection de l’enfance et les autorités des deux pays.
D’après un rapport datant de 2018 publié par l’association Trajectoires, spécialisée dans la prise en compte des populations migrantes habitant en bidonville et squats en France, “de février 2017 à février 2018, environ 300 mineurs non accompagnés marocains seraient passés par la Goutte d’or”, un chiffre confirmé par les autorités locales. Dans ce quartier du 18e arrondissement de Paris, les services de la ville et ceux de la protection de l’enfance tentent en vain depuis cinq ans de prendre en…
L’afflux de migrants mineurs non accompagnés pose des défis de plus en plus compliqués aux autorités. A Paris, la délinquance les guette souvent. En province, comme le dénonce Human Rights Watch, les structures d’accueil font défaut
Abandonnés ». Dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris, au pied de Montmartre, le mot revient autant dans la bouche des riverains que dans celle des volontaires des maraudes (les tournées du soir, pour repérer les sans domicile fixe du quartier) ou des policiers du commissariat de la rue Marcadet. Tous ont en effet le sentiment d’être « abandonnés» face à un même casse-tête humanitaire: celui des migrants mineurs isolés, auxquels Human Rights Watch vient de consacrehttp://telquel.com