Fnideq a renoué avec la contestation. Des centaines de personnes ont bravé, pour le 3e vendredi d’affilée, l’interdiction des autorités locales de toute manifestation et le fort déploiement sécuritaire. Ils protestent une nouvelle fois contre la détérioration des conditions de vie dans la ville, lourdement impactées par la fermeture des frontières avec Ceuta. Une frontière qui assurait aux habitants de l’emploi et des ressources financières grâce au commerce informel.
Cette nouvelle marche intervient trois jours après le verdict du tribunal de première instance de Tétouan, condamnant quatre jeunes, dont un membre d’Al Adl wal Ihsane, arrêtés lors du premier sit-in du 5 février, à six mois de prison avec sursis.
Depuis, les autorités tentent d’apaiser la colère des habitants. Elles ont distribué des paniers aux démunies. Parallèlement aux promesses de la Wilaya de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, les travaux de la construction de la zone économique ont repris après une suspension de deux mois.
La marche de ce vendredi à Fnideq n’a pas donné lieu à des affrontements entre les forces publiques et les manifestants.