Le roi a par ailleurs exhorté les Algériens «à faire prévaloir la sagesse et les intérêts supérieurs de nos deux pays. Nous pourrons ainsi dépasser cette situation déplorable qui gâche les potentialités de nos deux pays, au grand dam de nos deux peuples et des liens d’affection et de fraternité qui les unissent». Le souverain a invité le président Abdelmadjid Tebboune «à œuvrer à l’unisson au développement des rapports fraternels tissés par Nos deux peuples durant des années de lutte commune».
Dans son discours, le souverain a une nouvelle fois plaidé pour la réouverture des frontières fermées depuis 1994. «Leur fermeture heurte un droit naturel et un principe juridique authentique, consacré par les instruments internationaux, notamment le Traité de Marrakech, texte fondateur de l’Union du Maghreb Arabe qui prévoit la libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux entre les pays constitutifs de l’espace maghrébin», a-t-il expliqué.
Mohammed VI a assuré que l’état actuel des frontières «nourrit plutôt une fermeture d’esprit, amplifiée par l’influence néfaste des contrevérités relayées par certains médias, telle, celle selon laquelle la pauvreté serait le lot des Marocains dont les moyens de subsistance se résumeraient à la contrebande et au narcotrafic». Là aussi, il répond indirectement, et sur un ton très diplomate, à la campagne de communication en Algérie visant le royaume et son économie.
«Chacun peut vérifier l’inexactitude de ces allégations : la communauté algérienne qui réside dans notre pays, les Algériens d’Europe et les Algériens d’Algérie qui se rendent au Maroc savent ce qu’il en est et ne se laissent pas abuser par ces contrevérités», a-t-il affirmé.
Le souverain a constaté que l’état actuel des relations entre les deux voisins «ne sert en rien les intérêts respectifs de Nos deux peuples. Il est même jugé inacceptable par bon nombre de pays».
La balle est désormais dans le camp du pouvoir algérien. Le président Tebboune est appelé à apporter une réponse à la nouvelle main tendue du roi Mohammed VI et ne pas répéter ce qui a déjà était dit du côté d’Alger dans pareilles circonstances.