Le ministre des Affaires sociales et porte-parole du gouvernement, Malek Zahi, a nié, lundi 21 février 2022, toute intention européenne d’infliger des sanctions économiques à la Tunisie.
Dans une déclaration à la TAP, il a ajouté que le représentant de l’Union européenne en Tunisie, Marcus Cornaro lui avait réaffirmé le soutien de l’UE à la Tunisie.
Le ministre des Affaires sociales réagissait aux récentes déclarations du Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell.
Celui-ci a évoqué, le 12 février, une éventuelle suspension des aides macrofinancières accordées à la Tunisie et non des sanctions économiques, contrairement à ce que le ministre des Affaires sociales a laissé entendre.
Josep Borrell avait, alors, signalé que l’Union européenne était en train d’étudier son initiative personnelle de suspension des aides à la lumière des récents évènements dans le pays, en référence à la dissolution, par le président de la République, Kaïs Saïed, du Conseil supérieur de la magistrature pour le remplacer par une instance provisoire dont la moitié des membres est nommée par le chef de l’Etat lui-même.
En juin 2021, la Commission européenne a annoncé « de nouveaux décaissements d’assistance macrofinancière (AMF) au titre de son train de mesures lié à la pandémie de COVID-19, en faveur de la Tunisie » d’une valeur de 300 millions d’euros.
Il convient de noter que, même si l’Union européenne n’a manifesté aucune intention d’infliger des sanctions économiques à la Tunisie, le déboursement d’une aide dans le cadre des partenariats bilatéraux demeure, toutefois, tributaire d’un accord avec le Fonds monétaire international ; une garantie elle-même cautionnée par la capacité du gouvernement à présenter un programme de réforme consensuel avec une assurance de mise en œuvre pérenne.
Pour le moment, les tractations vont bon train mais les négociations officielles n’ont toujours pas commencé.
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