Démonstration de force, ce samedi 19 juin, d’Unidas-Podemos dans les rues de la capitale espagnole en soutien au Polisario. Si les ministres de la coalition d’extrême gauche, une composante du gouvernement Sanchez, ont préféré rester à l’écart de la marche de Madrid pour «la libération du peuple sahraoui», de nombreux parlementaires et eurodéputés étaient présents, tels Miguel Urban, Antón Gómez Reino, Idoia Villanueva ou encore Manu Pineda.
Hier, Podemos et Izquierda Unida (Gauche unifiée), dirigé par le ministre de la Consommation, Albert Garzon, ont invité leurs militants à prendre part à la manifestation. Si la mobilisation a été relativement faible (environ 3.000 personnes ), les messages politiques adressés à l’exécutif espagnol ont été forts et directs. Les représentants des deux partis ont en effet appelé à «l’organisation d’un referendum d’autodétermination du peuple sahraoui», à la «reconnaissance de la RASD» et ont mis l’accent sur «la responsabilité historique de l’Espagne au Sahara occidental».
Cette forte participation de parlementaires d’Unidas-Podemos intervient alors que le socialiste Pedro Sanchez est plus que jamais sous pression de ses alliés catalans et basques. Les premiers exigent de gracier les leaders indépendantistes emprisonnés, la première tentative a été avortée par le Conseil constitutionnel mais le gouvernement promet de récidiver dans les jours à venir. Les Basques demandent quant à eux, un nouveau model territorial pour leur région et de faciliter le retour des chefs de l’organisation terroriste ETA en fuite à l’étranger. Unidas-Podemos souhaite, à son tour, profiter de la fragilité de l’exécutif pour revendiquer un ferme appui au Polisario.