La France a envoyé deux Canadair en Algérie, pour aider à lutter contre les feux de forêt qui ravagent le nord du pays, principalement la commune de Tizi Ouzou. Des bombardiers d’eau pourraient arriver en renfort d’Espagne et de Suisse selon le président algérien Abdelmadjid Tebboune, qui a annoncé l’arrestation de 22 personnes suspectées d’être à l’origine de ces incendies.
Pour lutter contre des incendies sans précédent qui ravagent la région de la Kabylie, au nord de l’Algérie, pompiers, militaires et volontaires algériens sont soutenus par deux bombardiers d’eau envoyés par la France jeudi 12 août, a indiqué dans un tweet le président français Emmanuel Macron.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a promis, lors d’une allocution télévisée jeudi soir, que deux autres Canadair devaient arriver d’Espagne et un autre de Suisse.
Dans un communiqué, la protection civile faisait état jeudi de “92 incendies dans 16 wilayas (préfectures) dont 37 à Tizi Ouzou et 15 à El Tarf”, près de la frontière tunisienne. Ce jeudi marquait le premier jour du deuil national décrété pour honorer les 71 personnes décédées dans ces incendies avivés par la chaleur extrême.
Cette vague de chaleur doit se poursuivre jusqu’en fin de semaine au Maghreb, selon différents services météorologiques. Mercredi, la Tunisie avait enregistré elle aussi un record absolu avec une température de plus de 50 degrés (50,3 C) à Kairouan (centre). Une trentaine d’incendies ont été enregistrés depuis lundi dans ce pays.
L’Algérie arrête une vingtaine de pyromanes présumés
Lors de son allocution télévisé, jeudi, Abdelmadjid Tebboune a annoncé l’arrestation de 22 suspects accusés d’être des pyromanes”, dont 11 à Tizi Ouzou, grande ville de Kabylie, région berbérophone du nord-est de l’Algérie, traditionnellement frondeuse à l’encontre du pouvoir central.
Le chef d’État a accusé, sans les nommer, les indépendantistes kabyles de vouloir exploiter la catastrophe pour diviser le pays. Selon Abdelmadjid Tebboune, la majorité des incendies sont “d’origine criminelle”. “Certains incendies ont été causés par les températures élevées mais des mains criminelles sont derrière la plupart d’entre eux”, a estimé le président algérien.
Au-delà de l’aide internationale officielle, devant l’ampleur de la catastrophe, les appels à l’aide se sont multipliés dès le début dans la société civile, en Algérie et au sein de la diaspora algérienne. Des ONG s’activent notamment en France – où les liens humains avec la rive sud de la Méditerranée sont nombreux – pour envoyer du matériel aux zones sinistrées par l’intermédiaire d’organisations locales.
Dans le pays même, “particuliers et associations se mobilisent, sans relâche, en organisant des collectes de vêtements, de denrées alimentaires, de médicaments”,