Après le départ de l’Algérien Smail Chergui de L’UA, le Maroc a pris contact avec Bankole Adeoye, son successeur à la tête de la Commission paix et sécurité de l’Union africaine. L’ambassadeur du royaume auprès de l’UA, Mohammed Arrouchi s’est réuni avec le Nigérian, ce vendredi 26 mars. L’entretien a porté sur «des questions continentales sur la paix, la sécurité et le développement en général», a écrit Adeoye sur Twitter.
«Nous avons tous deux réaffirmé l’impératif de défendre les valeurs fondamentales de l’unité africaine, de bon voisinage, de solidarité et de respect mutuel dans le cadre de la volonté diplomatique de consolider la paix et la sécurité sur le continent.»
Bankole Adeoye
La réunion a permis au diplomate marocain de « mettre l’accent sur la nécessité du respect des mandats des agences des Nations unies et du rôle pivot que joue le Conseil de sécurité de l’ONU dans les questions de paix et de sécurité, conformément aux exigences de la Charte des Nations Unies et du Protocole du Conseil de paix et de sécurité de l’UA», indique de son côté la MAP.
Une preuve de plus du rejet catégorique du royaume d’accorder un rôle à l’Union africaine ou au CPS dans le règlement de la question du Sahara, comme l’exige l’Algérie et le Polisario.
rappelons que Le 2 décembre, le ministre des Affaires étrangères de l’Algérie Sabri Boukadoum a déclaré dans une allocution devant le conseil exécutif de l’UA : «vu l’échec total du mécanisme de la Troïka (mis en place en juillet 2018, ndlr), le Conseil africain de paix et de sécurité doit assumer la responsabilité qui lui incombe, conformément au texte de son protocole d’institution». Une position réitérée, hier, par le Premier ministre Abdelaziz Djerad.
Pour mémoire, c’est au sommet de Mauritanie, de juillet 2018, que la Conférence des chefs d’Etats de l’UA a adopté la décision 693 qui a dessaisi le CPS du dossier du Sahara au profit d’une troïka présidentielle et statué sur l’exclusivité de l’ONU pour examiner le différend régional.