Rabat – L’Espagne a démenti les affirmations de l’Algérie selon lesquelles le gouvernement espagnol envisage de vendre le gaz algérien au Maroc.
Mercredi, le ministère algérien de l’énergie et des mines a menacé l’Espagne en disant qu’il mettrait fin à son contrat gazier avec le gouvernement espagnol si une partie de son gaz était vendue au Maroc.
“Tout acheminement du gaz naturel algérien livré à l’Espagne, dont la destination est autre que celle spécifiée dans les contrats, sera considéré comme une violation des engagements contractuels, et pourra par conséquent entraîner la résiliation de l’accord entre Sonatrach et ses clients espagnols”, a déclaré le ministère algérien.
Le ministère algérien a affirmé que le ministre de l’énergie, Mohamed Arkab, a reçu un courriel de son homologue espagnol, qui l’a informé de la décision de l’Espagne de “permettre l’inversion du sens du flux de gaz” dans le gazoduc Maghreb-Europe.
Le gazoduc Maghreb-Europe approvisionnait l’Espagne en gaz algérien via le Maroc jusqu’en octobre 2021, date à laquelle le régime algérien a décidé de mettre fin au contrat relatif à ce gazoduc.
En réponse aux menaces de l’Algérie, des sources du ministère espagnol de l’énergie ont déclaré que le pays européen “s’est limité à répondre à la demande de soutien exprimée par son partenaire, le Maroc, pour assurer sa sécurité énergétique sur la base des relations commerciales entre les deux pays.”
En vertu de cet accord, le Maroc pourra acheter du gaz naturel liquéfié sur le marché international et “le décharger dans une usine de regazéification péninsulaire.”
Les sources ont souligné que le Maroc utilisera le gazoduc Maghreb-Europe pour l’exporter vers son territoire”, soulignant que le gaz vendu “ne provient en aucun cas d’Algérie.”
Evoquant une “transparence totale”, les sources ont souligné que cette action a été discutée avec l’Algérie au cours des derniers mois et a été communiquée ce mercredi au gouvernement algérien.