Un média sahraoui hispanophone a confirmé lundi 3 mai l’audition de Brahim Ghali par la justice espagnole, s’appuyant sur la dépêche de l’agence EFE. La publication proche du Polisario considère que le mandat lancé par le juge d’instruction Santiago Pedraz Gómez du tribunal n°5 de l’Audience nationale à Madrid constitue une «attaque directe à la démocratie et à la séparation des pouvoirs en Espagne».
La justice espagnole a finalement cédé au chantage et à la pression du Royaume du Maroc.»
Et de relever que cette décision est la conséquence de la colère exprimée officiellement par Rabat à l’hospitalisation du chef du Polisario dans un hôpital de Logroño, rappelant notamment la convocation de l’ambassadeur espagnol et le communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères du 26 avril.
Dans les camps de Tindouf et en Algérie, les médias évitent d’aborder ce sujet alors qu’hier certains supports de la presse du Front remettaient en doute la nouvelle de l’audition de Ghali, la qualifiant de «fake news».
Cette confirmation par cette publication hispanophone en ligne intervient le même jour de la diffusion d’un communiqué de l’agence de presse du Polisario annonçant une amélioration de l’état de santé de Brahim Ghali.
Pour rappel, l’hebdomadaire Jeune Afrique a révélé le 22 avril que l’évacuation du chef du Polisario en Espagne a fait l’objet de négociations au sommet de l’Etat algérien, soulignant que Pedro Sanchez aurait garanti au président Abdelmadjid Tebboune que Ghali ne serait pas inquiété par la justice espagnole durant toute la période de son hospitalisation.
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