Des mois après l’annonce par le Palais d’El Mouradia de l’ouverture de la ligne commerciale maritime entre la Mauritanie et l’Algérie, pour concurrencer le Maroc sur les marchés des pays d’Afrique de l’Ouest, de nombreuses publications mauritaniennes ont révélé des obstacles à son fonctionnement après le processus d’exploitation.
Cette ligne maritime vise à exporter des produits algériens vers la Mauritanie, et de là vers les pays d’Afrique de l’Ouest, et elle concerne de nombreux produits de base, produits agricoles, articles ménagers, équipements électroniques, denrées alimentaires et produits pharmaceutiques.
Le journal “Anbaa Info” a indiqué qu’il est difficile de lancer des croisières sans garantir le chargement total du navire, dont la capacité est estimée à 7 500 tonnes, soit l’équivalent de 400 conteneurs, notant la possibilité d’utiliser le voyage aller-retour du navire pour acheminer des marchandises des deux pays (Mauritanie et Algérie).
Le journal a souligné que les déclarations du directeur général de la Compagnie nationale de navigation algérienne vont dans le sens de ne pas reprogrammer les opérations d’importation, en attendant de connaître les opportunités disponibles, d’autant que les chances d’importer de Mauritanie sont faibles, selon lui.
Le responsable algérien a limité les possibilités d’importation de la Mauritanie, selon la même publication, au poisson congelé et à la farine de poisson. Cependant, il n’est pas possible d’importer du poisson à l’heure actuelle en raison de l’absence de conteneurs de congélation spéciaux pour cela.
A cet égard, Abdel-Fattah Al-Fatihi, un expert international qui suit les affaires africaines, a déclaré que “le plan algérien a été construit sur une appréciation émotionnelle politisée, dont le but est d’isoler le Maroc de son champ africain vital et stratégique à travers la Mauritanie.”
Al-Fatihi a ajouté, dans une déclaration au journal électronique Hespress, que “les indicateurs du projet étaient décevants en raison de ses motivations politiques, tant que sa faisabilité fait défaut, car il a été construit sur les dépenses des rentes financières liées aux revenus pétroliers pour gagner une bataille politique contre le Maroc.”
L’expert international a expliqué que “la société chargée d’effectuer les vols de fret a été impliquée dans le projet en raison de la faible rentabilité de la ligne maritime.” Il poursuit : “Il semble que le projet soit émotionnel et isolé de la réalité. Par conséquent, la possibilité de son succès est inexistante aujourd’hui et à l’avenir.”
Le porte-parole a souligné que “la question du transport maritime ou du commerce est peu rentable, car il n’existe pas de produits adaptés au marché mauritanien. Par conséquent, les options d’échange commercial de l’Algérie vers la Mauritanie sont très peu nombreuses.”
Al-Fatihi conclut que “le projet de ligne maritime n’effectue naturellement pas son premier voyage vers la Mauritanie, même si le Palais Mouradia le voulait, car le projet était à l’origine en faillite”, selon ses termes.