Une étude du gouvernement israélien indique que les exportations de l’Etat hébreu vers le Maroc pourraient passer de 10 millions actuellement à 250 millions de dollars par an, si les autorités se concentrent sur des domaines clés, comme l’agriculture et les technologies modernes.
La normalisation des relations entre le Maroc et Israël semble passer à la vitesse supérieure. Alors que les premières lignes directes ont été inaugurées dimanche, l’Etat hébreu s’intéresse déjà aux exportations d’Israël vers le Royaume et le renforcement de la coopération commerciale et économique. Dans ce sens, l’Institut israélien des exportations et le ministère israélien de la Coopération régionale ont élaboré une étude. Publiée récemment, elle confirme «de grands potentiels pour renforcer les relations économiques».
L’étude, qui a été menée afin de déterminer les opportunités pour les relations économiques et commerciales entre les deux pays, montre que le Maroc a une vision et des plans stratégiques à long terme pour améliorer son économie et sa productivité. Elle note que le volume des exportations israéliennes vers le Maroc, qui n’est aujourd’hui que d’environ 10 millions de dollars par an, pourrait ainsi se multiplier des dizaines de fois par an.
«Il existe de nombreuses possibilités de coopération dans le domaine des affaires, en particulier dans les domaines de l’irrigation, de l’agriculture, de l’électronique et des technologies intelligentes», estime-t-on. L’étude considère que «le lien culturel profond, liant les vastes intérêts économiques et commerciaux entre Israël et le Maroc, pourrait être un catalyseur et donner une impulsion à la coopération et la prospérité économique entre les deux pays».
L’Institut israélien des exportations et le ministère israélien de la Coopération régionale évoquent aussi l’adhésion du Maroc à l’Accord de libre-échange africain, qui vise à supprimer les barrières commerciales et à promouvoir le commerce entre les pays du continent. L’étude indique, à cet égard, que cet accord pourra être «une passerelle pratique et possible pour les hommes d’affaires israéliens», afin de renforcer leur présence sur le continent.
Toutefois, à l’heure actuelle et «en raison de ce qui a été défini comme un manque d’infrastructure politique, le commerce de marchandises entre Israël et le Maroc est minime et ne dépasse que des dizaines de millions de dollars chaque année», regrette l’étude.