Les autorités tunisiennes ont ouvert une enquête mercredi sur l’attentat à la bombe perpétré dans une synagogue, qui a coûté la vie à deux pèlerins juifs et à trois membres des forces de sécurité du pays.
Le mobile du tireur, que les gardes ont tué avant qu’il ne puisse pénétrer dans le bâtiment situé sur l’île de Djerba, n’a pas été clairement établi.
La synagogue historique de la Ghriba, considérée comme l’un des plus anciens temples juifs du monde, est une destination de pèlerinage populaire, mais on ne sait pas si l’assaillant, un membre de la Garde nationale tunisienne, visait spécifiquement les Juifs lors de l’attaque de mardi.
Le bilan de l’attaque s’est alourdi à cinq morts mercredi, lorsqu’un garde qui avait été hospitalisé immédiatement après les faits a succombé à ses blessures, selon un responsable médical cité par l’agence de presse tunisienne TAP.
Quatre autres membres des forces de sécurité tunisiennes sont toujours hospitalisés à Djerba, dont un dans un état critique.
Les autorités israéliennes et tunisiennes ainsi que des membres des familles ont identifié les victimes civiles comme étant des cousins : Aviel Haddad, 30 ans, qui avait la double nationalité tunisienne et israélienne, et Benjamin Haddad, 42 ans, qui était français.
Quatre civils ont également été blessés, selon le ministère tunisien de l’intérieur.
L’assaillant, un garde affilié au centre naval de la ville portuaire d’Aghir, a d’abord tué un collègue avec son arme de service avant de s’emparer de munitions et de se diriger vers la synagogue de la Ghriba, a indiqué le ministère tunisien de l’intérieur.
Une fois sur place, il a ouvert le feu sur les unités de sécurité stationnées dans le temple.
Les gardes ont riposté et l’ont tué avant qu’il n’atteigne l’entrée, a indiqué le ministère.