Rabat – La Haute Cour de Saragosse a acquitté le 27 mai l’ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, accusée d’avoir mal géré l’admission de Brahim Ghali pour un traitement médical en Espagne.
Gonzalez faisait l’objet d’un procès après avoir décidé d’autoriser le chef du Polisario, Ghali, à accéder au territoire espagnol pour y être hospitalisé en avril 2021.
“Aucun élément ne permet de conclure que [l’ancienne FM] avait connaissance de l’existence d’un intérêt juridique pour cette personne”, a déclaré le tribunal.
Mme Gonzalez s’est félicitée de la décision du tribunal dans une interview accordée à Cadena Ser, déclarant qu’elle “accueillerait favorablement” le retour de Ghali, si cela était “nécessaire pour des raisons humanitaires.”
La décision du tribunal est intervenue malgré des rapports et des plaintes, liant Ghali et le Front Polisario à plusieurs accusations graves, notamment des crimes de guerre, des viols, des agressions, des détentions, entre autres formes de crimes.
L’Association canarienne des victimes du terrorisme (ACAVITE) a condamné à plusieurs reprises les meurtres documentés par le groupe séparatiste de centaines d’Espagnols lors d’attaques terroristes contre des navires de pêche espagnols dans les provinces du sud du Maroc dans les années 1970 et 1980.
La réfugiée et militante sahraouie Khadijatou Mahmoud continue de demander justice contre Ghali, qu’elle accuse de viol et d’agression sexuelle.
Dans une interview récente, au début de l’année, l’activiste sahraouie qui vit en Espagne a condamné le manque d’actions de la part du système judiciaire espagnol. L’activiste a accusé Ghali de l’avoir violée en 2010 à “l’ambassade” de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) autoproclamée à Alger, où il servait comme “ambassadeur”.
Plusieurs autres personnes ont réintroduit leur plainte auprès de la justice espagnole pour demander justice après l’admission de Ghali en Espagne.