Dimanche, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken tiendra une réunion “historique” avec ses homologues des pays arabes qui ont normalisé leurs relations avec l’État juif, dans le cadre d’une tournée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Après être arrivé samedi soir à Tel Aviv, Blinken rencontrera dimanche après-midi les ministres des Affaires étrangères d’Israël, du Maroc, de l’Égypte, de Bahreïn et des Émirats arabes unis dans le désert du Néguev, dimanche et lundi, lors d’une réunion qui témoignera de la transformation des relations israélo-arabes entamée fin 2020.
Les Émirats arabes unis et Bahreïn sont les deux premiers États du Golfe à avoir normalisé leurs relations avec Israël en septembre 2020, dans le cadre des “accords d’Abraham” négociés par les États-Unis, puis le Maroc et le Soudan ont suivi.
Ces accords mettent fin à des décennies de consensus arabe pour exclure toute paix avec Israël en l’absence d’une solution au conflit israélo-palestinien, et les Palestiniens les ont dénoncés comme un “coup de poignard dans le dos”.
Blinken est venu de Pologne, où il a accompagné le président américain Joe Biden, et restera jusqu’à lundi en Israël, où il rencontrera le Premier ministre Naftali Bennett ; il se rendra également à Ramallah pour y tenir une réunion avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
M. Blinken poursuivra sa tournée lundi en Algérie, puis au Maroc, où il rencontrera le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed bin Zayed, qui est devenu un acteur politique majeur dans la région. Il espère obtenir un soutien aux efforts des États-Unis et de l’OTAN pour contrer l’attaque russe en Ukraine, étant donné les graves conséquences économiques de la guerre, notamment les prix élevés de l’énergie, et le risque d’une pénurie mondiale de blé qui pourrait provoquer une crise au Moyen-Orient, qui est fortement dépendant des importations.