Mohamed Al-Ash’ari, président de la Fondation Abdel Rahim Bouabid, a passé en revue les perspectives d’avenir de la question du Sahara marocain dans le contexte de la dynamique politique du dossier, affirmant : “Le projet d’autonomie ne doit pas se contenter d’être une solution politique à cette crise fabriquée, mais le projet doit être lié au large dialogue national.”
Al-Ash’ari, qui s’exprimait à l’ouverture d’un colloque organisé par la Fondation Abdel Rahim Bouabid sur l’avenir d’une solution politique dans la question du Sahara marocain, dimanche matin, a affirmé que “le projet d’autonomie est toujours emprisonné par les obstacles placés devant lui”, notant que “la cristallisation de la solution nécessite un dialogue profond et de grands efforts, ce qui créerait une nouvelle réalité politique au Sahara marocain.”
L’ancien ministre de la Culture a ajouté que “Abdel Rahim Bouabid a produit une vitalité nationale concernant le dossier, en raison de sa ferme conviction que la libération du Sahara marocain des griffes du colonialisme n’est pas le résultat du présent, mais plutôt de la résistance militaire qui a cherché à débarrasser le pays de l’emprise coloniale.”
L’ancien président de l’Union des écrivains marocains a poursuivi que “la vitalité d’Abdel-Rahim Bouabid ne l’aurait pas empêché d’aborder deux questions principales ; La première est la nécessité de lier la décolonisation et l’attachement à la construction du Maghreb pour dissoudre les différences politiques, et la seconde est le lien entre l’exercice de la souveraineté du Maroc sur toutes ses régions et le projet démocratique dans son ensemble.
Al-Ash’ari a admis qu'”il n’y a pas de solution politique qui puisse effacer tout ce qui a été déposé dans la réalité et les mentalités depuis quarante ans, car nous avons besoin d’une action nationale honnête pour surmonter les blessures du passé”, expliquant que “le régime algérien a naturellement besoin de la continuité du conflit, car la solution lui retirera les mythes qu’il construit sa continuité.”
L’orateur a évoqué la situation intérieure algérienne, affirmant que “le régime continue à étouffer la charte de l’État civil et démocratique”, et “nos frères de Tindouf se rendent compte qu’ils ne réaliseront pas ce mirage de l’indépendance sous la poigne de fer du régime algérien.”
Et le responsable de la Fondation Abdel Rahim Bouabid d’ajouter que “le seul cadre qui leur permet de s’autodéterminer est d’être libres dans une patrie qui leur garantit un espace où ils peuvent exercer leurs droits et leurs convictions au sein d’institutions démocratiques reconnues au niveau national et international.”