Le Parti des travailleurs (PT), dirigé par Louisa Hanoune, a dénoncé hier «l’escalade répressive» ciblant depuis quelques jours le mouvement de contestation populaire. Alger, regrette la leader du PT, donnait ce vendredi l’image d’un pays en «état de guerre», «une capitale complètement assiégée». «Ce climat de terreur risque de prendre une autre tournure.
La criminalisation et la judiciarisation de l’exercice de la politique et de la profession de journaliste se sont érigées, malheureusement, en mode de fonctionnement.
Les journalistes sont ciblés afin de les empêcher de rapporter ce qui se passe réellement sur le terrain», s’inquiète Mme Hanoune qui qualifie d’«inadmissible et incompréhensible» que durant une seule journée des dizaines de personnes ont été interpellées à travers plusieurs wilayas du pays. 90 parmi ceux arrêtés en partie en dehors des marches ont été déférés devant les tribunaux, dont 44 ont été condamnés à des peines de prison. «Le nombre de détenus politiques et d’opinion dépasse désormais 120 personnes, plusieurs activistes, militants politiques, journalistes… sont sous contrôle judiciaire et d’autres sont convoqués par la police pour leurs activités liées à la mobilisation révolutionnaire», s’insurge Mme Hanoune.
«Le PT ne participe pas aux législatives, car nos priorités sont ailleurs. Notre préoccupation va vers les travailleurs qui revendiquent chaque jour l’amélioration de leur pouvoir d’achat, la sauvegarde de leur poste d’emploi», note la SG du PT, qui pense que les dispositions contenues dans le projet de la loi de finances complémentaire n’amorcent pas le sauvetage tant espéré et ne stoppent pas la descente aux enfers qui touche les couches moyennes devenues pauvres.
Par ailleurs, des poursuites judiciaires ont été engagées par le ministère de l’Intérieur contre le PST, http://elwatan.com