Le président algérien Abdelmadjid Tebboune et son homologue français Emmanuel Macron sont convenus dimanche de programmer la visite d’État de Tebboune en France “pour le mois de mai prochain”, lors d’un entretien téléphonique, selon la présidence algérienne.
Les deux présidents ont abordé “les questions relatives aux relations bilatérales et à la visite d’État du président de la République en France, convenant de la programmer pour le mois de mai prochain”, a indiqué la présidence dans un communiqué.
Dans un entretien avec l’écrivain algérien Kamel Daoud publié le 11 janvier par l’hebdomadaire Le Point, M. Macron a dit espérer accueillir M. Tebboune en France en 2023 pour poursuivre le travail de mémoire et de réconciliation entre les deux pays.
Fin décembre, Tebboune s’est félicité de la nouvelle “relation de confiance” entre la France et l’Algérie, quatre mois après la visite de M. Macron à Alger et a annoncé une visite d’État en France en 2023, dans une interview au quotidien français Le Figaro.
Les deux chefs d’État avaient relancé la coopération bilatérale dans une déclaration commune signée en grande pompe fin août, ouvrant notamment la voie à un assouplissement du régime des visas accordé à l’Algérie, en échange d’une coopération accrue d’Alger. dans la lutte contre l’immigration clandestine.
La question empoisonne la relation bilatérale après que Paris a réduit de moitié à l’automne 2021 le nombre de visas accordés à l’Algérie, jugée pas assez rapide pour réadmettre ses ressortissants expulsés de France.
Mais l’affaire a été réglée à la mi-décembre lorsque la France a annoncé, par la voix de son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, un retour à la normale dans l’octroi des visas aux ressortissants algériens, après une décision similaire. pour les Tunisiens et les Marocains.
La question mémorielle autour de la colonisation française (1830-1962) et de la sanglante guerre de libération (1954-1962) avait provoqué une grave brouille entre les deux pays à l’automne 2021, après des propos de M. Macron sur lesquels il avait ensuite fait amende honorable.