Aujourd’hui, lundi, le Président Abdelmadjid Tebboune a envoyé une lettre au Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, concernant les attaques contre le caractère sacré de la mosquée Al-Aqsa.
Voici le texte intégral de cette lettre :
Votre Excellence Monsieur Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, Monsieur le Secrétaire général,
Les attaques commises par les forces d’occupation israéliennes contre le caractère sacré de la mosquée d’Al-Aqsa et les violences contre les fidèles non armés rappellent une fois de plus les violations et dérapages systématiques des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Ces développements dangereux, qui interviennent dans un contexte international tendu, exacerbent l’instabilité dans la région du Moyen-Orient et entravent de plus en plus la recherche d’une solution juste et définitive à la question palestinienne.
Certes, ces pratiques, qui reviennent chaque année au cours du mois béni du Ramadan, et dans des journaux intimes répétés, témoignent de l’oppression de l’occupation sur les civils palestiniens, qui, par leur résistance et leur sacrifice, imposent tout respect.
Dans le même temps, ces situations tragiques injustifiées mettent en évidence l’inéluctabilité d’une solution pacifique et juste, que la communauté internationale ne cesse de souligner, à travers son acuité sur la nécessité de répondre aux droits nationaux inaliénables du peuple palestinien.
Le principal d’entre eux est son droit à établir son État national indépendant, avec Jérusalem comme capitale.
Si la situation s’aggrave, la communauté internationale doit en porter l’entière responsabilité, comme elle doit, par l’intermédiaire des Nations unies et du Conseil de sécurité en particulier, accélérer l’action pour assurer la protection nécessaire des civils palestiniens et de leurs sanctuaires, conformément au droit international.
Pour cela, il faut avertir l’occupation des conséquences de toute mesure susceptible d’attiser les tensions et de poursuivre le cycle de la violence.
La crédibilité des Nations Unies est souvent mise à mal par des actes de violence répétés et l’insistance à imposer un fait accompli, ce qui accroît les craintes légitimes des peuples qui croient en une communauté internationale juste et coexistante.
Face à ces abus subis par le peuple palestinien, les Nations Unies doivent répondre avec force à la revendication du droit à la vie et à la réalisation de la justice, qui s’exprime par des manifestations pacifiques.
Je vous demande d’accorder une attention particulière à ces développements, et d’encourager le Conseil de Sécurité à se saisir immédiatement de ces situations préoccupantes, afin de prendre les mesures appropriées qu’elles requièrent.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Secrétaire général, l’assurance de ma très haute considération.